
La ville de Duékoué vaque à ses occupations, depuis mardi. L’agression et l’assassinat d’un tenancier de boutique et de l’épouse d’un pasteur, au quartier Carrefour, par de jeunes « autochtones », selon des sources officielles, n’ont pas donné lieu à des représailles. Pour parer au pire, les autorités locales ont demandé que soit déployé d’ « urgence » le Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo). Les faits se sont déroulés entre 2 et 3 h, plongeant le ‘’Carrefour‘’ et tout Duékoué dans la crainte d’une résurgence des affrontements intercommunautaires.
Soucieux de protéger le quartier Carrefour, situé à l’entrée de la ville, des chefs de cantons, des autochtones wê, ont demandé l’implication des dozos, chasseurs traditionnels du nord, dans la sécurisation du secteur. Mais, l’administration locale et des leaders locaux se sont opposés à cette alternative. Ces derniers ont unanimement opté pour l’actualisation de la demande du déploiement du Ccdo, compte tenu de ce que les chasseurs traditionnels ne sont pas une force régulière et qu’ils sont discrédités, selon eux, par leur implication dans les crises survenues dans cette ancienne boucle du cacao depuis les années 80.
Aujourd’hui, le quartier ‘’Carrefour‘’ est quasiment vide, ses habitants à « 98% Wê », ayant trouvé refuge ailleurs. Ce secteur, appendice à la ville, compte de rares habitations d’allogènes malinkés. On y trouve quelques ressortissants de la Cedeao, notamment des Guinéens, des Mauritaniens, des Maliens qui y tiennent de petits commerces.
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