Les fonctionnaires de Police fraîchement affectés pour la plupart dans la ville de Bouaké (340 km au nord d’Abidjan) ne sont pas, du tout contents. Ils sont même en colère au regard, selon eux, de leurs piteuses conditions de travail.
En effet, ces policiers sont ceux qui ont été présentés et installés pompeusement au nouveau commissariat de Broukro, le 6e dans la ville de Bouaké, le vendredi 20 juillet 2018, par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, en présence du maire Djibo Youssouf Nicolas.
« Ils nous ont simplement offert des bureaux. C’est tout. Il n’y a ni électricité ni eau courante. Dès 17h45mn, nous prenons les dispositions pour fermer le commissariat. Nous sommes exposés à n’importe quel petit délinquant. Et ce n’est pas normal ! », s’est emporté l’un d’eux, le mercredi 8 août 2018, par téléphone. Il a ajouté que cette colère est partagée par la plupart des personnels qui « veulent travailler dans de meilleures conditions »
A cela, s’ajoute l’emplacement de ce 6e commissariat, qui n’est pas du goût de ces fonctionnaires. « Il est mal situé puisqu’il n’est pas loin des autres commissariats. Il aurait fallu l’ouvrir vers le corridor nord, route de Katiola. Sinon, nous pensons que nous sommes plus à un poste de Police que dans un commissariat », a expliqué un adjudant.
Rappelons que selon des sources sécuritaires, le commissariat de Broukro est bâti sur un espace de 1600 m2, et aurait coûté 49 millions de Fcfa. Il est doté d’une cellule pour hommes, une autre pour les femmes. Il a également cinq bureaux, deux secrétariats, une armurerie et une salle d’attente.
Les mêmes sources précisent que ce 6e commissariat de Bouaké est le seul qui ne sera pas loué, au contraire des cinq autres arrondissements de la ville qui sont logés dans des bâtiments privés baillés par l’Etat.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article