Le ministère du Tourisme organise, ce lundi 18 mai, une réunion avec les acteurs de la restauration et de l’hôtellerie au sujet de la relance des activités pour ce secteur très touché par la crise.
Près de 150 restaurateurs se sont récemment regroupés pour dénoncer un arrêté du ministère, publié à la mi-avril, leur interdisant d’organiser eux-mêmes la livraison à domicile.
Ce groupe de restaurateurs demande l’annulation d’un arrêté ministériel datant du 16 avril dernier, les obligeant à se procurer une nouvelle licence ou à faire appel exclusivement à des professionnels de la livraison.
Les deux géants du secteur, Glovo et Jumia Food, retiennent entre 25 et 30 % de commission sur chaque livraison de repas à domicile.
C’est trop, selon Reem Chalabi, gérante de deux restaurants à Abidjan : « En tant qu’entrepreneur, aujourd’hui, beaucoup de mes collèges trouvent qu’ils n’ont pas les moyens de payer ces marges. Et leur structure de prix ne passe pas avec ces marges. Mais, nous, notre business plan en tant que restaurateurs n’était pas de faire des livraisons avec Jumia, quand on a commencé ces livraisons. Et quand l’arrêté est arrivé, eh bien il nous a bouleversés. »
La porte-parole de ce nouveau regroupement estime que cet arrêté intervient au moment où les restaurateurs connaissent déjà de grandes difficultés. Depuis vendredi, les restaurants sont autorisés à rouvrir, mais beaucoup sont restés fermés ce week-end.
« On se retrouve dans une situation d’ouverture, explique le porte-parole. On est content, on veut y aller, mais on ne sait pas comment. Certains n’ont pas les moyens de rouvrir puisqu’ils ont eu une perte pendant ces trois mois. On ne sait pas comment on va faire pour nos loyers. Donc aujourd’hui, on ouvre un restaurant et notre bailleur vient demander ses paiements, on ne sait pas comment faire. »
Les restaurants et hôtels ont connu une perte moyenne de 80 % de leur chiffre d’affaires, en raison des mesures de restriction.
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