A l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la lutte contre la corruption, le 09 décembre 2019, le président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), N’golo Coulibaly a invité chaque citoyen à s’investir dans cette lutte, afin de créer une coalition nationale contre ce fléau aux conséquences désastreuses pour nos économies.
Selon le président de la HABG, la lutte contre la corruption est un combat de longue haleine, qui nécessite un engagement fort de tous les acteurs de la vie nationale, notamment les gouvernants, le secteur privé, les médias, les organisations de la société civile et les leaders d’opinions.
Le thème retenu cette année pour la célébration est « Unis contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité ».
Ci-après l’intégralité de la déclaration :
Ivoiriennes, Ivoiriens ;
Chers Compatriotes ;
Mesdames et Messieurs,
Le lundi 09 Décembre 2019, notre pays, à l’instar des Etats membres, signataires de la Convention des Nations Unies contre la corruption, a célébré la Journée Internationale de la lutte contre la corruption.
Le thème retenu cette année pour la célébration est « Unis contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité ».
Le choix de ce thème traduit la volonté des Nations Unies d’appeler une fois encore, l’attention de tous les acteurs sur la nécessité d’une réflexion globale autour des effets négatifs de la corruption qui affecte le développement économique et social de nos pays.
En effet, la Convention des Nations Unies décrit la corruption comme un mal insidieux qui sape la démocratie et l’état de droit, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse le jeu de la concurrence, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité.
Par ailleurs, des études de la Banque Mondiale ont démontré qu’en plus de décourager les investisseurs privés et de freiner la croissance économique, la corruption aggrave la pauvreté et expose les populations à toutes formes d’exploitation, les obligeant à verser des pots-de-vin pour obtenir des services essentiels tel que la santé, la justice et l’éducation.
Mesdames et messieurs,
Au regard de la menace que fait peser la corruption sur le développement, la paix et la sécurité de nos Etats, la lutte contre la corruption exige une approche globale et multidisciplinaire qui doit impliquer toutes les composantes de la société.
Les gouvernants, le secteur privé, les médias, les organisations de la société civile et les leaders d’opinions ont chacun un rôle important à jouer.
Le Gouvernement a mis en place le cadre règlementaire et institutionnel de la lutte contre la corruption et veille à son respect et au bon fonctionnement des Institutions.
Il appartient donc aux responsables administratifs et politiques, aux dirigeants et agents publics d’assurer une bonne mise en œuvre des mesures prises par l’Etat afin de mettre fin à la corruption dans notre pays.
Les organisations non gouvernementales et la société civile doivent aider dans cette lutte à travers la sensibilisation, l’éducation des populations, et surtout la dénonciation des faits de corruption.
Enfin, il est du rôle des médias d’aider en rendant compte des mesures prises par le gouvernement pour ratifier et appliquer les conventions et autres protocoles, dans le domaine de la lutte contre la corruption.
Mesdames et messieurs,
La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, ensemble avec les autres structures d’inspection et de contrôle de l’Etat, mène depuis plusieurs années des actions de prévention et de lutte contre la corruption, dont les résultats indiquent que nous sommes dans la bonne direction.
En effet, malgré une perception négative encore persistante, notre pays a réalisé des progrès significatifs en matière de lutte contre la corruption ces dernières années, comme en témoignent la notation des organismes internationaux. Ainsi :
- Au niveau de l’indice Mo Ibrahim, qui mesure la performance des pays africains en matière de bonne gouvernance, la Côte d’Ivoire a été classée à la 22ème place sur 54 pays en 2018 contre la 41ème place en 2017, soit un gain annuel de 19 places ;
- Concernant l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International, qui évalue le niveau de la corruption dans 180 pays, la Côte d’Ivoire connait une progression significative passant de la 136ème place en 2013 à la 105ème place en 2018, soit un gain de 31 places en 5 ans;
- Enfin, la Côte d’Ivoire a également enregistré des performances remarquables au niveau du Millénium Challenge Corporation (MCC) où l’indicateur « contrôle de la corruption » qui était au rouge en 2013 avec un score négatif de (-0,28) est passé au vert depuis 2014 avec un score positif de 0,35 en 2019.
Mesdames et Messieurs,
Malgré ces résultats encourageants obtenus par notre pays ces dernières années, de nombreux défis sont encore à relever.
La lutte contre la corruption est un combat de longue haleine, qui nécessite un engagement fort de tous les acteurs de la vie nationale.
C’est pourquoi, je voudrais inviter chaque citoyen à s’investir dans cette lutte, afin de créer une coalition nationale contre ce fléau aux conséquences désastreuses pour nos économies.
Ainsi, nous créerons les conditions d’une émergence économique et d’un développement durable pour la satisfaction des besoins fondamentaux de nos concitoyens.
Bonne célébration à toutes et à tous.
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