Le 8 août prochain, devraient débuter les examens du Brevet de technicien supérieur (BTS) 2017 en Côte d’Ivoire. Mais à quelques semaines de la tenue de l’examen, un danger plane. Des organisations et structures estudiantines menacent de tout faire bloquer, si le ministère de l’Enseignement supérieur laisse aux mains de son comité technique la phase numérique de l’organisation du BTS. C’est ce qu’a indiqué estudiantines lors d’un entretien, mercredi à Abidjan, Kouassi Ibrahim, le secrétaire national de Renaissance Etudiante et scolaire (RETS) de Côte d’Ivoire, une plateforme de douze organisations et structures. « Nous utiliserons tous les moyens démocratiques pour nous faire entendre. Nous n’excluons pas un blocage de l’examen », a-t-il affirmé.
Kouassi Ibrahim dénonce l’incompétence du Comité scientifique mis en place depuis l’année dernière pour la dématérialisation de l’examen du BTS. Il égrène les problèmes qu’ont connus les étudiants avec le système numérique mis en place par ledit comité.
« Au niveau des frais d’inscription, il y a eu des blocage. Des étudiants se sont vu payer deux ou trois fois parce que les codes d’inscription ne venaient pas aussitôt. Dans la panique, les enfants ont payé plusieurs fois l’inscription. Ça, c’est au niveau des codes-barres. Au niveau de la plate-forme d’inscription, les enfants ont rencontré des difficultés parce qu’ils ne maîtrisaient pas les rouages. Ils faisaient donc des erreurs. 3e problème, c‘est quand le candidat entre son code pour voir sa convocation, il n’y a rien. L’année dernière, on a vu des milliers de candidats qui n’ont pas eu de convocation, c’est une injustice. Il y a eu beaucoup d’irrégularités. Lors des examens, il y a des centres d’examens qui n’avaient pas de surveillants à Abidjan-Sud. Il y a eu des fuites d’épreuves à cause du retard de l’examen observé dans certains endroits d’une même zone », a dénoncé le secrétaire national de RETS.
Pis, il affirme que « ce fameux comité technique n’a pas fait un bilan du BTS 2016 ». « Aujourd’hui, pour des étudiants qui sont admis au BTS de l’année dernière, on ne retrouve pas leur admissibilité. Nous avons demandé un séminaire bilan qui n’a jamais eu lieu », fait savoir Kouassi Ibrahim.
C’est fort de cela que sa plate-forme menace de bloquer la tenue des examens du BTS 2017. « On constate que le Comité technique qui, hier a géré le BTS, se met en place encore pour récupérer l’organisation le BTS 2017. Nous interpellons l’opinion nationale et internationale, tous les acteurs du système et les populations ivoiriennes parce qu’il s’agit de l’avenir des fils et des filles de Côte d’Ivoire. On ne peut pas accepter cette année les mêmes injustices. Sinon, nous, l’ensemble des structures, nous allons prendre nos responsabilités. Parce que le BTS est devenu comme une balle de ping-pong où chacun vient et fait ce qu’il veut », a mis en garde Kouassi Ibrahim.
Le responsable de la RETS veut que l’organisation du BTS soit entièrement confiée à la Direction des Examens et Concours (DEXCO), que dirige le Prof Assoumou Abroh Antoine, nommé en Conseil des ministres le 12 octobre 2016. « Nous nous inscrivons dans la logique. Cette logique est que la DEXCO organise le BTS pour qu’on sache à qui s’adresser en cas de problème. Nous ne sommes pas opposés aux réformes, mais nous disons non au Comité technique et à toute direction qui voudrait organiser les concours à la place de la DEXCO », a voulu notre interlocuteur. Car, dit-il avec le Comité technique, tel n’est pas le cas. « L’an dernier, il n’y avait pas de secrétariat pour les réclamations. Tout devrait se faire en ligne. Il n’y a aucun interlocuteur avec qui échanger », regrette-t-il.
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