La Mutuelle des personnels du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique de Côte d’Ivoire (Mupemenet-ci) fait face à une crise interne.
Sam Wakouboué, ancien employé de la Mupemenet-ci, et porte-parole de l’Intersyndicale du secteur des médias, a animé ce mercredi 05 juin 2024, une conférence de presse à Cocody pour décrier un « licenciement abusif » de trois travailleurs de la mutuelle.
Mme Bouazo Lago Yaba et deux autres agents de la Mupemenet-ci ont été remerciés pour « insuffisance professionnelle, falsification et manipulation de données comptables ». Pour la mutuelle, il s’agit d’une « intention délibérée ».
La mutuelle note, en outre, le fait que leur supérieur hiérarchique soit dans l’incertitude, suite à un rapport qui lui a été demandé par la direction, et jugé « non conforme » à celui produit par le service de comptabilité.
Pour sa part, Bouazo Lago Yaba se défend de ce qu’il est né une « confusion » du fait qu’il lui a été demandé par la direction des Affaires financières de produire un état des chèques émis, retirés ou non d’avril à mai 2024, du Fonds de solidarité retraite (FSR) dont elle à la charge, avec une autre collègue.
Le document produit par la comptabilité, lui, s’étend sur une période de plus de deux mois. A cela, s’ajoutent d’autres reproches qui lui sont faits par le directeur exécutif de la Mupenet-ci, Agré Lynx, sur des dossiers qu’elle dit n’avoir pas traités.
Par ailleurs, « il lui est reproché un amalgame de saisie d’informations comme illustre le cas de M. Donga Mathurin pour un montant de 138.000 Fcfa édité le 19 mars et retiré le 02 avril 2024, alors qu’il a affirmé que le chèque a été émis le 02 avril 2024 », a-t-il poursuivi.
Sam Wakouboué estime qu’on ne peut imputer à Mme Bouazo Lago Yaba une « faute qui n’est pas de son fait ». Le président de l’Intersyndicale des médias s’est dit offusqué d’autant plus que ces licenciements intervenus n’ont pas requis l’avis du Conseil d’administration e la mutuelle.
L’administration a ordonné en date du 28 mai 2024, par un courrier adressé au directeur exécutif, une réintégration du personnel radié. Sam Wakouboué a invité le chef de l’Etat et les autorités politiques à avoir un droit de regard sur la Mupemenet-ci.
Il a appelé le gouvernement à trouver une solution pour les milliers d’enseignants qui ont du mal à rentrer dans leurs droits du fait « de travers » de la direction exécutive de la mutuelle, tout en prévenant que si l’Etat « ne porte pas un regard sur cette mutuelle, cela pourrait motiver les enseignants à exprimer leur ras-le-bol ».
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