Les habitants de la ville Sassandra éprouvent des difficultés à se déplacer en taxis, après 20 h, à cause des conducteurs de ce moyen transport urbain qui mettent fin à leur activité à partir de cette heure.
L’AIP a fait le constat de cet arrêt de travail précoce des taxi-maîtres, dans la nuit du samedi 18 mai 2024, en faisant une ronde à travers la ville.
Selon un conducteur de taxi de la ville, Dao Ibrahim, l’activité n’est pas rentable après la tombée de la nuit, parce que les activités économiques tournent au ralenti dans cette localité. Alors, a-t-il dit, les conducteurs taxis préfèrent assurer le service en pleine journée pour éviter de gaspiller du carburant inutilement.
Ce programme des conducteurs de taxis cause des désagréments aux habitants du chef-lieu de région du Gbôklê notamment, des fonctionnaires, des commerçants et autres personnes qui éprouvent des difficultés pour regagner leurs domiciles lorsqu’ils reviennent de voyage tard dans la nuit.
Ils sont obligés de solliciter par téléphone leurs amis ou des parents qui ont des véhicules personnels ou des motos. En cas d’indisponibilité de ces derniers, c’est la marche qui s’impose à eux.
Ils utilisent le même procédé en cas d’urgences sanitaires, entre autres, les cas de maladies ou des femmes enceintes en travail, pour se rendre à l’hôpital. Sinon, ils sont contraints d’appeler un conducteur de taxi en lui proposant au moins la somme de 5.000 FCFA, pour qu’il accepte de suspendre son sommeil pour les y conduire.
«La protégée de ma voisine était en travail tard dans la nuit. Le conducteur taxi que nous avons sollicité pour nous déposer à la maternité de l’hôpital, a pris 5.000 FCFA. Il a même considéré que c’était un prix forfaitaire parce qu’il s’agissait d’une femme enceinte », a confié Akissi Kouman, une commerçante domiciliée à Sassandra.
Par ailleurs, au lever du jour, les conducteurs de taxis ne démarrent pas leur activité avant 5H00 du matin. Il faut attendre entre 5H00 et 6h30 pour entendre le vrombissement et les klaxons de leurs véhicules dans la ville.
Les populations dans leur ensemble plaident pour que les autorités locales trouvent une solution à ce problème.
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