Une séance d’écoute- échanges a été organisée, mardi 13 août 2024, au quartier Koulango de Doropo, pour promouvoir la concertation communautaire contre le vol et la commercialisation du bétail en lien avec l’extrémisme violent dans la région du Bounkani.
Cette activité initiée par le projet Résilience pour la paix, financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) a été réalisée en partenariat avec le Réseau des journalistes d’investigation du Nord de la Côte d’Ivoire (REJIN-CI).
Elle vise à susciter des engagements pour des actions concrètes en vue de répondre à des besoins en lien avec des thématiques abordées et renforcer la résilience des communautés face à la menace de l’extrémisme violent.
Au cours de cette rencontre d’échanges, les participants ont relevé la recrudescence du phénomène de vol de bétail dans le nord du pays et plus particulièrement dans la région du Bounkani qui est liée à la dégradation de la situation sécuritaire dans les pays du Sahel.
Ce qui impacte l’activité pastorale et la commercialisation du bétail qui constitue l’une des activités génératrices de revenus des populations locales.
Ils se sont engagés résolument à œuvrer davantage pour l’éradication de ce phénomène pour faire barrière à l’expansion de l’extrémisme violent dans le département de Doropo.
Les échanges ont porté sur des mécanismes adéquats qui pourraient contribuer à lutter substantiellement contre le vol de bétail. Il s’agit, entre autres, de la sensibilisation des éleveurs à se faire recenser auprès des services techniques pour l’établissement des cartes d’éleveurs ainsi que la matérialisation de leurs cheptels par des signes distinctifs.
L’activité a permis d’écouter un grand reportage radio réalisé par les journalistes d’investigation du REJIN-CI sur le vol de bétail suivi d’échanges autour des questions soulevées.
Selon une enquête menée sur le terrain par le REJIN-CI en 2023 auprès des populations, les bétails sont parfois interceptés par des groupes armés qui opèrent en complicité avec des personnes armées ou des bergers transhumants au niveau de bande frontalière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
Ces troupeaux volés sont, pour la plupart, convoyés vers les villes de l’intérieur du pays ou au Ghana où le commerce est beaucoup plus rentable ou vendus sur les sites d’orpaillage. Ces fonds permettent aux groupes armés de recruter de nouveaux membres et renforcer leur emprise sur les populations locales.
Cette écoute – échanges a vu la participation des autorités administratives, des chefs de communautés, leaders de jeunesse et de femmes, les journalistes et influenceurs ainsi des radios de proximité.
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