Illusion, pouvoir et justice, conflits de génération, spiritualité et solidarité villageoise. Tels sont les principaux thèmes qui meublent la pièce de théâtre la « Rage du roi » où l’auteur, Christian Hervé Guéhi, utilise la satire pour dénoncer l’abus de pouvoir et mettre en relief les conflits générationnels ainsi que le recours au mysticisme.
Sa représentation par la compagnie N’semi, ce samedi 1er octobre à l'institut national supérieur des arts et de l'action culturelle (Insaac) sise à Cocody, a été possible grâce au soutien de Fabrice Sawegnon.
Par le biais de sa fondation, le directeur général de Vodoo entend ainsi encourager l’esprit de créativité. Cela ne pouvait en être autrement du moment où M. Sawegnon est lui-même féru des arts. « M. Fabrice Sawegnon est lui-même fan d’art, de culture et bien sûr de théâtre. Car en plus de transmettre l’émotion, c’est un divertissement saint et un art moral. Son objectif est donc de contribuer à redonner au théâtre ses lettres de noblesse », a confié sa représentante à l’événement, Rosine Konan Yao, directrice des relations publiques de la Fondation Vodoo.
Un festival pour relancer le théâtre
Le plus heureux est Christian Guéhi qui ambitionne de faire sortir le théâtre ivoirien de l’obscurité dans laquelle il est plongé depuis plusieurs années. Aussi, la représentation de « La rage du roi », informe-t-il, est une invitation et un soutien au festival de relance du théâtre ivoirien. Ce festival, à l’en croire, réunira vingt troupes de théâtre, sur trois jours avec trois grandes scènes. Il sera suivi d’un dîner gala de recherche de ressources pour la construction de la salle de la relance du théâtre ivoirien.
Notons que « La rage du roi » est une compilation des œuvres « La tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire, « Le respect des morts » d’Amadou Koné, « On se chamaille pour un siège » de Hyacinthe Kacou, « Monsieur togo-Gnini » de Bernard Dadié », « Chaka » de Senghor et de certains folklores.
Ainsi dans la représentation, le roi Christophe de l’œuvre de Césaire entre en conflit avec Djinan, le personnage principal de « On se chamaille pour un siège » de Hyacinthe Kacou. Un conflit né du refus de Djinan nan, la fille de Djinan, de devenir l’épouse du roi Christophe.
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