Le président du conseil d'administration de la Confédération des acteurs de la filière bétail-viande et de lait en Côte d'Ivoire, salue le déplacement du parc à bétail et propose des solutions pour assainir le milieu.
Vous avez été une des rares personnes de la filière bétail à avoir fait une déclaration pour soutenir l’assainissement de l’abattoir. Qu’est ce qui a motivé cette réaction ?
Pour moi, tout État a un plan directeur aussi bien lié aux infrastructures qu’à d’autres domaines. Le site de l’abattoir de Port-Bouët n’est donc pas en marge de cette réalité. La deuxième chose, l’occupation de l’abattoir de Port-Bouët ne répond à aucune norme de sécurité tant physique qu’alimentaire. Cet endroit était devenu une zone où vit une catégorie de personnes qui, pour certaines, en ont fait leur domicile et bien d’autres choses.
Plus grave, l’abattoir de Port-Bouët est dans un état d’insalubrité incroyable, en plus des pratiques peu recommandables qui se sont enracinées dans cet endroit. Il faut aussi noter que l’abattoir est situé à l’entrée de l’aéroport, donc à l’une des entrées du pays, or l’usage qu’on en fait n’est pas du tout reluisant pour la Côte d’Ivoire qui aspire à l’émergence. Tous ces faits mis ensemble, je pense que la décision du district autonome a été salutaire. Je salue le courage du ministre-gouverneur, Cissé Bacongo, pour avoir mis en pratique ce que les populations attendaient depuis longtemps. Pour moi, ce déguerpissement doit faire repartir les choses à nouveau.
Vous insistez sur des pratiques peu recommandables. A quoi faites-vous allusion ?
Les pratiques peu recommandables, pour moi, c’est la multiplication d’intermédiaires installés sur des bases illégales entre le commerçant et le boucher. Ces agissements qui s’apparentent à une mafia ne sont pas transparentes. Ils contribuent à faire flamber le prix de la viande sur le marché, à cause des sommes d’argent qui circulent au noir et qui pèsent sur les opérateurs du secteur. Sinon, si tout se passait dans la transparence, les bêtes sur pattes seraient vendues au kilogramme, comme c’est le cas ailleurs.
Pour vous qui avez un regard de l’intérieur, que proposez-vous pour assainir le milieu ?
Il faut simplement une application rigoureuse des textes qui existent. Il faut répertorier ceux qui exercent dans le milieu, s’assurer que les organisations auxquelles ils appartiennent sont légalement constituées. Les textes demandent que les opérateurs du secteur bétail soient organisés en société coopérative, conformément aux dispositions de l’Ohada. Afin d’identifier de façon précise les acteurs du secteur, pour un meilleur suivi par l’autorité de tutelle. Les sociétés coopératives sont assujetties aux impôts. Tous les actes qu’ils posent sont traçables. Ce qui n’est pas le cas présentement. Vous avez beaucoup d’hommes qui trainent dans l’abattoir, alors qu’ils n’appartiennent à aucune association encore moins à une société coopérative.
Pensez-vous que le déplacement du parc à bétail dans la commune d’Adjamé pourrait apporter un changement à tout ce que vous dénoncez ?
Je le pense. Le déplacement coïncide malheureusement avec la fête de la Tabaski qui est un moment d’affluence des moutons sur le marché. Cette coïncidence donne donc l’impression qu’on a voulu juste éviter l’engorgement de la zone de l’abattoir qui venait jusqu’à la place Akwaba. En tout état de cause, ce déplacement est salutaire, surtout que l’espace d’Adjamé est juste transitoire, en attendant le déplacement définitif à Anyama où un espace plus important est réservé au parc à bétail.
Malgré le transfert du parc à Adjamé, l’abattage continue à Port-Bouët. Comment cela peut-il être possible ?
Par essence, l’abattoir n’est pas un endroit pour parquer les animaux; faire de l’élevage ou de l’engraissage. Malheureusement, les gens avaient fait de l’abattoir de Port-Bouët, un endroit d’élevage, alors que c’est un endroit de commerce. C’est ce qui donne l’impression que le déplacement du parc à bétail peut poser problème. Tout réside dans l’organisation que l’abattoir mettra en place pour travailler sereinement.
La Cafibelci s’est donnée pour, entre autres missions, des plaidoyers pour assainir la filière bétail et intéresser les nationaux...
C’est vrai que nos frères de l’hinterland sont majoritaires dans la filière, mais les nationaux s’intéressent de plus en plus à ce secteur. Il y a des jeunes qui étaient étudiants dans les filières des productions animales, qui veulent bien s’y mettre. Malheureusement, ils ont du mal à s’intégrer à cause de ceux qui ont déjà la filière en main. Nous avons foi que les choses vont avancer positivement. Notre ministre a pris des mesures courageuses qui porteront des fruits.
Nous avons dans notre plan, des démarches à faire vers les districts, les conseils régionaux, les mairies, pour faire un plaidoyer afin d’organiser des activités, notamment des séminaires, pour encourager les nationaux à l’élevage. La volonté politique aujourd’hui est que nous soyons autosuffisants en viande dans quelques années.
Plus grave, l’abattoir de Port-Bouët est dans un état d’insalubrité incroyable, en plus des pratiques peu recommandables qui se sont enracinées dans cet endroit. Il faut aussi noter que l’abattoir est situé à l’entrée de l’aéroport, donc à l’une des entrées du pays, or l’usage qu’on en fait n’est pas du tout reluisant pour la Côte d’Ivoire qui aspire à l’émergence. Tous ces faits mis ensemble, je pense que la décision du district autonome a été salutaire. Je salue le courage du ministre-gouverneur, Cissé Bacongo, pour avoir mis en pratique ce que les populations attendaient depuis longtemps. Pour moi, ce déguerpissement doit faire repartir les choses à nouveau.
Vous insistez sur des pratiques peu recommandables. A quoi faites-vous allusion ?
Les pratiques peu recommandables, pour moi, c’est la multiplication d’intermédiaires installés sur des bases illégales entre le commerçant et le boucher. Ces agissements qui s’apparentent à une mafia ne sont pas transparentes. Ils contribuent à faire flamber le prix de la viande sur le marché, à cause des sommes d’argent qui circulent au noir et qui pèsent sur les opérateurs du secteur. Sinon, si tout se passait dans la transparence, les bêtes sur pattes seraient vendues au kilogramme, comme c’est le cas ailleurs.
Pour vous qui avez un regard de l’intérieur, que proposez-vous pour assainir le milieu ?
Il faut simplement une application rigoureuse des textes qui existent. Il faut répertorier ceux qui exercent dans le milieu, s’assurer que les organisations auxquelles ils appartiennent sont légalement constituées. Les textes demandent que les opérateurs du secteur bétail soient organisés en société coopérative, conformément aux dispositions de l’Ohada. Afin d’identifier de façon précise les acteurs du secteur, pour un meilleur suivi par l’autorité de tutelle. Les sociétés coopératives sont assujetties aux impôts. Tous les actes qu’ils posent sont traçables. Ce qui n’est pas le cas présentement. Vous avez beaucoup d’hommes qui trainent dans l’abattoir, alors qu’ils n’appartiennent à aucune association encore moins à une société coopérative.
Pensez-vous que le déplacement du parc à bétail dans la commune d’Adjamé pourrait apporter un changement à tout ce que vous dénoncez ?
Je le pense. Le déplacement coïncide malheureusement avec la fête de la Tabaski qui est un moment d’affluence des moutons sur le marché. Cette coïncidence donne donc l’impression qu’on a voulu juste éviter l’engorgement de la zone de l’abattoir qui venait jusqu’à la place Akwaba. En tout état de cause, ce déplacement est salutaire, surtout que l’espace d’Adjamé est juste transitoire, en attendant le déplacement définitif à Anyama où un espace plus important est réservé au parc à bétail.
Malgré le transfert du parc à Adjamé, l’abattage continue à Port-Bouët. Comment cela peut-il être possible ?
Par essence, l’abattoir n’est pas un endroit pour parquer les animaux; faire de l’élevage ou de l’engraissage. Malheureusement, les gens avaient fait de l’abattoir de Port-Bouët, un endroit d’élevage, alors que c’est un endroit de commerce. C’est ce qui donne l’impression que le déplacement du parc à bétail peut poser problème. Tout réside dans l’organisation que l’abattoir mettra en place pour travailler sereinement.
La Cafibelci s’est donnée pour, entre autres missions, des plaidoyers pour assainir la filière bétail et intéresser les nationaux...
C’est vrai que nos frères de l’hinterland sont majoritaires dans la filière, mais les nationaux s’intéressent de plus en plus à ce secteur. Il y a des jeunes qui étaient étudiants dans les filières des productions animales, qui veulent bien s’y mettre. Malheureusement, ils ont du mal à s’intégrer à cause de ceux qui ont déjà la filière en main. Nous avons foi que les choses vont avancer positivement. Notre ministre a pris des mesures courageuses qui porteront des fruits.
Nous avons dans notre plan, des démarches à faire vers les districts, les conseils régionaux, les mairies, pour faire un plaidoyer afin d’organiser des activités, notamment des séminaires, pour encourager les nationaux à l’élevage. La volonté politique aujourd’hui est que nous soyons autosuffisants en viande dans quelques années.
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