En attendant le bilan définitif, on enregistre, dans le cadre de ce drame, 12 blessés et 10 décès, selon le Groupement des sapeurs-pompiers (GSPM).
Certains ont vite fait de soulever la responsabilité du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme. Dès le lendemain, la réaction du ministre en charge de la Construction, Bruno Koné, ne s’est pas fait attendre.
« Il y a des personnes de mauvaise foi qui profitent de l’émotion suscitée par cet incident pour répandre des contrevérités et diffamer le ministère au lieu de s’en prendre aux premiers responsables de ces effondrements » a réagi Bruno Koné. Qui a pris le temps d’expliquer en quoi, selon lui, la responsabilité de son département ministériel ne saurait être évoquée.
« Je précise que le bâtiment effondré, hier, ne disposait pas de permis de construire et que le ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme avait ordonné un arrêt des travaux depuis le 5 janvier 2021 (…) Le premier responsable d’un effondrement n’est pas le ministère mais le propriétaire du bâtiment, celui qui construit, le maître d’ouvrage (…) Il faut, en plus du permis de construire, que les maîtres d’ouvrage (MO) prennent conscience de leur rôle et de leur responsabilité » a-t-il expliqué sur sa page Face book.
Finalement, on va se jeter réciproquement la balle et on ne saura jamais qui fait quoi et quelles sont les responsabilités engagées dans ce drame qui n’est pas le premier du genre. Et pendant ce temps, le propriétaire de l’immeuble est introuvable.
Toutefois, après avoir ordonné l’arrêt des travaux depuis le 5 janvier, y a-t-il eu des vérifications de terrain de la part des services du ministère de la Construction ?
Cette question mérite d’être posée d’autant plus qu’il nous est souvent donné de voir marqué sur des bâtiments en construction, AD (A démolir) et quelque temps après, les travaux se poursuivent jusqu’à la finition sans que les initiateurs soient inquiétés. On ne sait pas trop pourquoi les choses se passent ainsi. Mais une chose est sûre, c’est que les cas de genre sont légion en Côte d’Ivoire.
Mais pour ce qui est du dernier cas (l’immeuble d’Anono), il faut ouvrir rapidement une enquête, situer les responsabilités et en tirer vraiment les conséquences. Car ce sont des vies humaines qui en pâtissent à chaque fois.
En tout état de cause, le gouvernement doit prendre des mesures très vigoureuses à l’endroit de tous ceux dont la responsabilité est engagée de près ou de loin dans ce genre de drame.
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