Abidjan - Cinq personnes ont été arrêtées et une abattue dans le cadre de l’enquête sur un braquage, lié à l’attaque d’un commissariat et à une spectaculaire évasion du palais de justice d’Abidjan, a annoncé la police ivoirienne lundi.
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L’enquête sur l’attaque du fourgon à Abidjan le 23 octobre a débouché sur deux "affaires" très médiatiques: l’évasion d’une vingtaine de détenus du Palais de justice en plein centre d’Abidjan en août et l’attaque d’un commissariat dans le quartier populaire d’Abobo en septembre.
L’évasion et surtout l’attaque du commissariat, qui faisaient suite à une série d’autres attaques de postes de gendarmerie ou de police, avaient été attribués à des groupes subversifs alors qu’il s’agissait donc de "banditisme", a affirmé le directeur de la police criminelle, Raymond Elloh.
Deux des suspects présentés lundi à la presse, Touré Aboubacar, alias "le Gouverneur" désigné comme le cerveau, et Kone Abdoul Aziz, ainsi qu’une troisième personne, Sidibe Khalifa, abattu par la police, s’étaient évadés du Palais de justice grâce à l’achat de complicités au sein des gardes pénitentiaires.
En cavale, les trois hommes se sont rendus au Mali, pour se procurer des faux papiers. Revenus à Abidjan, Koné Abdoul Aziz et Sidibe Khalifa ont attaqué le commissariat d’Abobo pour se procurer des armes en vue du braquage d’un camion blindé, qui transportait 23 millions de Francs CFA (35.000 euros), selon l’enquête et les déclarations des suspects eux-mêmes devant la presse en présence des policiers.
L’attaque d’Abobo faisait suite à l’attaque le 19 juillet de l’école de police d’Abidjan par des hommes armés, qui avait fait un mort. Au moins quatre autres attaques - moins importantes, sans blessés - avaient suivi: Azaguié (22 juillet), Fresco (29 juillet), Adzopé (4 août) et Songon (3 septembre). Les autorités avaient alors désigné des proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, les accusant de vouloir déstabiliser le pays.
L’évasion du Palais de justice était survenue avant deux autres évasions: une du pénitencier de Katiola (centre, une centaine de détenus, le 3 septembre) et une à Gagnoa (centre, 5 détenus, le 6 août).
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