Le mouvement de grève lancé par la Coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d'Ivoire (COSEF-CI) a été peu observé dans plusieurs établissements scolaires où des inspecteurs de l’enseignement sont passés pour constater l’effectivité des cours, a constaté, mardi, APA dans la capitale économique ivoirienne.
Au groupe scolaire Bas-fond, regroupant trois écoles primaires publiques à Niangon Nord, sous quartier de la commune de Yopougon (ouest d’Abidjan), institutrices et instituteurs sont bel et bien à leur poste. « La menace de la ministre la veille a porté ses fruits », lâche Pierre Doua, parent d’élève, venu accompagner son môme de 6 ans.
Au Lycée moderne Pierre Gadié I et II, la majorité des professeurs présents dispense les cours au passage de l’équipe de APA en dehors de quelques-uns qui disent « observer le mouvement » dans l’enceinte de l’établissement.
« Ils sont venus déposer leurs affaires en classe et sont sortis », déplorent les élèves Konan Kouassi Jean-Max et Abdoulaye Coulibaly en classe de 1ère D.
Pour un éducateur qui a requis l’anonymat, « c’est de la ruse. Mais, nous ferons le point à la hiérarchie à l’issue de la journée », prévient-il.
À Marcory EPP Biaka Boda, à 8h30, heure locale et Gmt, plusieurs élèves en grappe jouent dans la cour de l'école.
Certains enseignants sont assis devant leur classe, tandis que d'autres s'affairent à donner cours. Interrogés, des institutrices rapportent qu'il y a cours. D'ailleurs les enseignants de l'établissement ne font pas partie de la Cosefci mais d'autres mouvements syndicaux.
Au Groupe scolaire EPP Pont Félix Houphouët-Boigny, les cours se déroulent normalement. Approchés, des élèves de CP2 de l’EPP Pont, en salle de classe, sans enseignant ont confié que leur maître n'est pas là.
Selon une directrice de l'établissement, tous les maîtres sont à leur poste sauf certains qui sont absents pour cause de « formation ». Des inspecteurs de l'enseignement primaire dira-t-elle sont passés pour constater l'effectivité des cours.
Selon des témoignages recueillis au téléphone, Nahi Félix, enseignant dans le privé à Abobo (Est d’Abidjan) assure que ses collègues du public ont « effectivement fait cours dans les EPP Abobo Plaque 3, 4 et 5 ».
L’école ivoirienne a été, durant plusieurs semaines, perturbée par des grèves des enseignants .Les syndicats réclament entre autres des indemnités de logement, la suppression des emplois d'instituteurs adjoints recrutés avec le Brevet d’études de premier cycle (BEPC) et la rémunération de la surveillance des examens.
Pour Mme Kandia Camara, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, « cette grève est illégale et de trop » et promet de prendre des sanctions à l’encontre de tous ceux qui vont s’absenter de leur poste.
Société
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