L'étude des facteurs génétiques de l'incontinence urinaire pourrait permettre de développer des traitements adaptés et libérer un grand nombre de femmes.
L'incontinence urinaire chez les femmes est fréquente, presque la moitié d'entre elles vivent avec ce trouble. On sait que des facteurs génétiques ou héréditaires contribuent à la moitié de tous les cas, mais jusqu'à maintenant, les études n'ont pas permis d'identifier les variantes génétiques associées à la maladie. Une technique d'analyse génomique a permis de préciser le profil de risque, offrant un vrai avantage dans la prise en charge de l'incontinence urinaire féminine, selon les résultats d'une étude présentée à la 50e Conférence annuelle de l' European Society of Human Genetics.
UNE NOUVELLE VOIX THÉRAPEUTIQUE POUR TRAITER L'INCONTINENCE URINAIRE
Les chercheurs de l'Imperial College de Londres au Royaume -Uni ont mené une étude chez 9000 participantes pour identifier les variantes génétiques associées aux troubles urinaires. Ils ont observé un emplacement physique précis et invariable sur un chromosome (locus) de risque pour l'incontinence urinaire, proche du gène de l'endothéline, déjà impliqué dans la capacité de contraction de la vessie. Or, des médicaments qui ciblent ces voies « génétiques » et, précisément, celle de l'endothéline existe. Ces molécules prescrites dans le traitement de l'hypertension pulmonaire et du syndrome de Raynaud (réduction du débit sanguin), pourraient être utilisées pour traiter cette prédisposition génétique à l'incontinence urinaire.
"25% des femmes adultes subiront une incontinence urinaire assez grave pour avoir une incidence sur leur qualité de vie", explique le Dr Cartwright, auteur de l'étude. «Trouver une cause génétique et une voie de traitement potentielle est donc une priorité».
Avec topsante.com
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