Innovation scientifique: les enseignant-chercheurs encouragés à promouvoir le système de brevetage dans les laboratoires de recherche

Le Secrétaire général du Fonds pour la science, la technologie et l'innovation (FONSTI), Dr Yaya Sangaré a encouragé les enseignant-chercheurs à promouvoir le système de brevetage dans les laboratoires de recherche ainsi que dans les différents établissements. Il s'est prononcé sur le sujet, le jeudi 20 Juin 2024 dans un hôtel dans la commune de Marcory au cours d'un déjeuner organisé en collaboration avec l'Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), portant sur l'importance des brevets dans le développement de la recherche scientifique en Côte d'Ivoire.

Cette initiative qui vise à mobiliser les moyens et trouver des solutions, en vue d'intégrer la culture du brevetage dans le quotidien des chercheurs, s'est déroulée en présence de plusieurs enseignant-chercheurs, docteurs et étudiants d'universités.

Selon Dr Yaya Sangaré étant donné que la recherche de l'innovation et le brevetage sont liés, les enseignants-chercheurs gagneraient à leurs donner une priorité dans le système d'apprentissage des jeunes étudiants.

Poursuivant dans son intervention, le Secrétaire général du FONSTI a fait savoir que la Côte d'Ivoire connait « un grand problème » de ressources de données de productions scientifiques et qu'elle devrait s'appuyer sur des stratégies et performances de l'Inde et de la Russie qui sont des piliers de la technologie dans monde.

''Les recherches scientifiques en Côte d'Ivoire débouchent pour l'essentiel sur des publications scientifiques. C'est très bien mais ces publications scientifiques dorment dans les tiroirs. si nous voulons que la recherche scientifique ait un impact sur le développement économique et social de notre pays, il faudrait que nous, chercheurs , nous déposons davantage de brevets en plus de leur publication scientifique . Avec des brevets nous pouvons créer des entreprises et des emplois qui seront directement bénéfiques à la Côte d'Ivoire et aux populations ivoiriennes'', a mentionné Dr Yaya Sangaré.

Il a ajouté qu'il faut qu'on arrive à un changement de paradigme. « Nous avons hérité d'une université qui est surtout orientée et organisée comme un espace de production de savoir . Or ce que nous, nous demandons maintenant au FONSTI, c'est qu'en plus de la production de connaissance, les centres de recherches doivent devenir des espaces de productions. Ce que nous souhaitons, c'est qu'ils deviennent également des lieux de productions de richesses et d'emplois pour que nos chercheurs produisent des annexes scientifiques et également proposent des brevets qui vont aider à la création d'entreprises et d'emplois dans notre pays'', a-t-il soutenu.

En 2022 selon les données statistiques de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), contrairement à la Chine en première place qui possède 1.619.268 dépôts de brevetage, la Côte d'Ivoire s'en est sortie avec 32.

Eu égard à ces données, le brevet d'invention de façon légale étant ''un titre délivré pour protéger une invention '',

apparaît comme un indicateur de développement industriel dans un Etat.

Cette invention selon article 1 de l'annexe à travers l'accord de Bangui est ''une idée qui permet dans la pratique la solution d'un problème particulier dans le domaine de la technique''.

Pour faciliter les différentes stratégies, le Directeur général de l'Office ivoirien de la propriété intellectuelle, Assandé Koffi Paul a conseillé aux autorités ivoiriennes de créer une synergie d'action pour ensuite créer de l'innovation. Et cela, dit-il, passe par le soutien du secteur privé à travers l'engagement des opérateurs économiques qui pourront financer la recherche scientifique dans l'idée de créer de l'emploi. Car, selon lui, cette phase permettra aux enseignant-chercheurs d'anticiper sur le problème de ligne budgétaire dans la sauvegarde des différentes données de brevets scientifiques.

EA