
A l’occasion de la restitution de l’étude, ce mercredi dans les locaux de Endeavour Mining à Cocody (Abidjan), il ressort, selon Dr Kabran Estelle qui était sur le terrain, que le taux de présence de femmes est encore faible dans le secteur minier. Si le taux le plus faible est de 3,5%, le plus fort s’établit à 14,70%. Quant à la moyenne au niveau, elle est de 9,87%. L’expert impute cette situation à l’inexistence réelle de Politique Genre dans les entreprises minières en Côte d’Ivoire. A cela, elle ajoute les normes de coutumières qui constituent une barrière à l’intégration des femmes dans le secteur extractif.
En somme, l’expert note une prise en compte du Genre à l’étape embryonnaire et est diversement repartie entre les entreprises et les Comités de développement local minier : La sous-représentation des femmes par rapport aux femmes et la limitation de leur rôle à la figuration au sein de ces Comités.
Même s’il n’existe pas réellement de Politique Genre, certaines entreprises mènent tout de même des actions allant dans ce sens de la prise en compte. « L’amélioration des congés de maternité étendue à 6 mois, l’amélioration du nombre d’heures d’allaitement, le réaménagement du poste de travail pour une femme en grossesse ou en couche ainsi qu’une égalité du traitement du salaire femme/homme, etc », énumère-t-elle.
Pour améliorer l’intégration des femmes dans le secteur des recommandations ont été faites : Une appropriation managériale du genre avec à la clé des initiatives volontaires au niveau sectoriel. Il faut également une ratification des standards internationaux en matière de genre. Chaque acteur minier se doit de mettre en place une politique Genre qui prenne en compte les actions et stratégies ainsi que le suivi et évaluation périodique. Cette stratégie passera par l’installation d’une cellule genre au sein de chacune de ces structures minières.
Un baromètre mis en place dans le cadre de l’étude aidera chaque structure à connaitre sa situation et de l’améliorer. Le président de HeForShe Mines, Bernasconi Pascal, se félicite de ce projet qui présente la situation réelle du genre dans les différentes entreprises minières à partir de constats précis et de pouvoir en comprendre les causes profondes.
Dr Estelle Kabran a remis officiellement le rapport de l’étude à l’expert Genre à Onufemmes, Aimé Akpatou, qui, lui, l’a transmis par la suite au président de HeForShe Mines pour un bon usage sur le terrain.
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