
L’Ong La mère de la collégienne (LMDC), fondée en 2012, a procédé, mercredi 11 juin 2025 à Jacqueville, au lancement de son projet ‘‘Voix et leadership des communautés pour un avenir sans VBG, ni Grossesses Précoces’’.
Au cours de son allocution, Aude Gnondolaï Leatitia, présidente de ladite Ong, par ailleurs coordinatrice dudit projet, a tiré sur la sonnette d’alarme en révélant qu’une étude qualitative menée par son Ong en 2024 auprès de 50 jeunes filles scolarisées a permis de constater que la majorité des auteurs présumés des cas d’agression sexuelle et de grossesses précoce sont les acteurs des petits métiers notamment les chauffeurs des motos-taxis.
Selon la Présidente Aude Gnondolaï Leatitia, les VBG et les grossesses précoces sont amplifiés par des normes sociales discriminatoires, des tabous entourant la santé sexuelle et reproductive (SSR), et un manque d’autonomisation des jeunes. C’est pourquoi, l’Ong La mère de la collégienne, avec le soutien financier d’IPAS Afrique Francophone, lance un projet novateur visant à renforcer l’autonomisation des jeunes filles.
A ce propos, la nature des VBG, la gestion du budget familial et l’accès aux soins de santé ont été les trois thèmes majeurs qui ont meublé cette cérémonie.
Eva Helena Amegboh, expert en VBG a éclairé les lanternes des participants sur les agressions sexuelles légitimées dit-elle, dans le contexte ivoirien par certaines chansons. Dans la même optique, elle a exhorté l’assemblée à se dresser contre le mutisme voire les règlements à l’amiable consécutifs aux violences sexuelles non sans omettre la culpabilisation des victimes.
La consultation des psychologues figure au nombre des conseils que cette conférencière a prodigués aux participants.
A sa suite, la sage-femme Bousson Akissi Esther a encouragé la gent féminine à fréquenter les centres de santé en vue du suivi médical des jeunes filles. La main sur le cœur, elle a rappelé la responsabilité des parents dans la protection de leurs jeunes filles contre les grossesses en milieu scolaire et leurs corolaires d’avortements.
Enfin, Diallo Férima Ange Carine épse Bindé a entretenu les femmes sur la gestion du budget familial notamment le revenu, les dépenses et les épargnes. Une condition, dit-elle, pour l’épanouissement familial et la protection des jeunes filles contre les vices.
La série des allocutions a été clôturée par Koné Ami Silué épse Doumbia, directrice du Centre social de Jacqueville, représentant Mme le Préfet.
Des rencontres avec les leaders communautaires ont été annoncées en vue de la mise en place d’une plateforme VBG.
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