Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi de finances pour 2018, certaines taxes sur les produits et impôts sur les sociétés augmentent fortement. D'où une certaine inquiétude de la part des entreprises ivoiriennes qui s'inquiètent de la viabilité de leur activité si elles sont trop fortement ponctionnées. Face à l'inquiétude, le gouvernement à procéder à un premier round de rencontres avec les grands groupes ou les PME ivoiriennes afin de concilier les intérêts de chacun.
Avec la nouvelle loi de finances 2018, la Côte d'Ivoire espère accroitre ses gains fiscaux de près de 76 milliards de francs CFA, soit 1,6 million d'euros. Les caisses de l'Etat ont souffert de la chute du prix du cacao et par ailleurs, argumente le gouvernement, il faut, au sein de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, se mettre au diapason des règles fiscales communautaires. Harmoniser pour mieux commercer en somme.
Seulement voilà, cette année, contrairement aux années précédentes, les opérateurs économiques - grandes entreprises et surtout PME, plus fragiles - n'ont pas été consultés, affirment-ils.
Et c'est pourquoi depuis quelques jours, on assiste à une montée de la grogne des opérateurs économiques chez qui la pilule ne passe concernant la réévaluation de certaines taxes dans les produits cosmétiques, le tabac ou l'alcool, entre autres. Une pression fiscale qui augmente pour les entreprises et met en péril leurs activités, affirment-elles, et donc l'emploi dont le pays a tant besoin.
Cette pression qui augmente est inéquitable, assure un entrepreneur, tandis que d'autres secteurs sont épargnés. Allusion au secteur informel qui représente entre 30 et 40% du PIB selon le FMI. Et qui, lui, continue de passer sous le radar du fisc ivoirien.
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