Eloi Sony, est le père du jeune mort au commissariat. Agé d’une soixantaine d’années, il est devenu agriculteur depuis le début de la crise en 2002. Parlant de la mort de son fils, celui-ci est revenu sur les circonstances de cette mort.
« J’étais au village ce jour-là et je suis arrivé en ville aux environs de 21h. Les gens m’ont alors informé que mon fils venait d’être interpelé par des policiers qui sont partis avec lui. Lorsque je me suis rendu au commissariat, ils m’ont dit qu’il fait l’objet d’une poursuite et que je le verrais le lendemain. Et le lendemain, la présidente des jeunes du quartier m’appelle pour me dire que le commissaire avait besoin de moi. Le commissaire m’a regardé et m’a informé que : « hier (le jour de son décès) nuit ton fils a piqué un mal de vendre dans notre cellule. Nous l’avons conduit à l’hôpital mais il est décédé et nous l’avons déposé à la morgue ».
Après ces paroles j’avais envie de commettre un meurtre : celui de tuer l’homme qui était en face de moi. J’ai tenu à voir le corps cela m’a été refusé. C’est à 16h que j’ai été autorisé à voir le corps de mon fils défiguré, et qui avait le cou brisé (...) Mon fils n’a jamais été impliqué dans un cas de violence. Ils l’ont dans un maquis et sont allés le tuer »
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