Bouaké (Côte d’Ivoire) - Les instituteurs ivoiriens n’envisagent pas d’aller en grève avant fin juillet pour réclamer le paiement des stocks d’arriérés, a déclaré samedi à Bouaké, le Secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), Mesmin Comoé.
‘’Le président de la République (Alassane Ouattara) nous a invité à poursuivre les échanges sur la question (stock des arriérés) jusqu’à la fin du mois de juillet. L’ouverture est bonne et nous continuons de nous inscrire dans une telle perspective’’, a souligné M. Comoé qui s’exprimait à la fin d’une rencontre de près de 4 heures d’échanges avec les instituteurs de Bouaké.
‘’La plupart des débats aujourd’hui se cristallisent autour du paiement des arriérés des fonctionnaires. Pour nous, le gouvernement ne nous a pas encore dit son incapacité ou sa non volonté au paiement’’, a relevé Mesmin Comoé.
Selon le Secrétaire général du MIDD qui dit être à Bouaké pour expliquer cette décision ‘’à nos camarades’’, ‘’nous espérons que jusqu’à cette date (fin juillet 2017) des solutions telles que nous les espérons auront été trouvées si ce n’est pas le cas nous reviendrons vers les camarades. Nous les informerons et nous aviserons’’.
En ce qui concerne donc cette question, a conclu M. Comoé ‘’on a recommandé à nos camarades la patience parce que la fin du mois de juillet, c’est dans moins de deux mois’’.
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait indiqué à l’occasion de la fête du 1er mai dernier que les discussions allaient se poursuivent avec les confédérations syndicales, souhaitant que les échanges aboutissent à des conclusions au plus tard à la fin du mois de juillet.
‘’J'ai demandé que nous fassions un point rigoureux sur cette question’’ car il est important qu’elle soit ‘’clarifiée’’, avait affirmé M. Ouattara. Il a demandé à avoir ‘’une totale clarté’’ afin de prendre les décisions idoines.
M. Ouattara avait par ailleurs, demandé une trêve sociale vu la situation économique du pays, plombée par la chute des cours mondiaux du cacao. Le stock des arriérés dont la décision a été actée par le gouvernement en 2009 est estimé à 249,6 milliards franc CFA. Pour le gouvernement, le déblocage des salaires qui coûte des milliards de FCFA aux caisses de l’Etat devrait ‘’compenser’’ ce montant.
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