Kambiré Sié Gérard a bravé tous les obstacles devant lui pour être, à 25 ans, cet écrivain qui veut éclairer la jeunesse ivoirienne et africaine, leur dire à travers sa propre vie que tout est possible.
Cette vie, Kambiré Sié la raconte dans son premier livre, une autobiographie non romancée, intitulée ‘’Devenez un héros’’ dont la cérémonie de dédicace a eu lieu, samedi 25 mai 2019, à la librairie carrefour de Cocody, en présence de ses amis et collègues, avec à ses côtés son professeur de français en classe de terminale, Allou Tano, professeur certifié de lettres modernes.
« Cet ouvrage, je l’ai écrit afin de motiver et inspirer la jeunesse ivoirienne. Beaucoup de personnes, surtout en Afrique, naissent dans les familles pauvres et deviennent souvent des bandits, des gens qui font du mal aux autres. Je n’ai pas voulu choisir ce chemin. J’ai plutôt choisi le chemin de la dignité, le travail. Ce que je voudrais que la jeunesse ivoirienne retienne est, que c’est seul par le travail que nous pouvons réussir, que nous pouvons atteindre notre objectif de vie. Servir l’humanité serait la mission pour laquelle Dieu nous a envoyés sur cette terre. Pour cela, je tiens à leur dire beaucoup de courage parce que moi-même je viens d’une famille pauvre, j’ai traversé beaucoup de difficultés. Ce n’est pas facile mais le courage, le désir ardent, nous pouvons réaliser nos rêves de vie », a affirmé l’auteur.
Dans ‘’Devenez un héros’’, il raconte comment, enfant, poussé par son désir d’aller à l’école, il est parvenu à se retrouver dans une salle de classe, malgré les oppositions et menaces de son défunt père. « J’ai fugué, j’ai fait une semaine dans la forêt pour montrer à mon père que je veux aller à l’école »
A l’image de tout enfant né de famille extrêmement pauvre, qui de surcroît a perdu très tôt sa mère puis son père, Kambiré Sié Gérard a connu un cursus scolaire émaillé de difficultés, de privations : la faim, l’esclavage, l’humiliation. « Tout était là pour qu’il abandonne, mais il a tenu », a témoigné le professeur Allou Tano, préfacier du livre.
Le propos de l’enseignant a été renchéri par la mère d’un étudiant de l’INP-HB, qui a dit avoir découvert Kambiré lors des inscriptions. « J’ai vu un enfant venu seul pour s’inscrire, là où nos enfants étaient entourés de leurs parents qui étaient à leurs petits soins. Il n’avait rien, même pas de fournitures. C’est avec les feuilles de rame qu’il confectionnait ses cahiers », disait cette dernière qui a fini par l’adopter comme son fils.
Tous ont témoigné de l’humilité, du courage et de l’abnégation de l’auteur. « Ce que tu es devenu aujourd’hui ne nous étonne pas, et nous savons que tu iras encore plus loin », ont-ils tous dit en chœur.
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