Les agents du ministère, les organisations professionnelles et les structures sous-tutelle ont présenté, hier, leurs vœux du nouvel an au ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme.
« Le principe est simple. Si nous voulons faire des logements sociaux, il faut que l’offre soit adaptée à la cible, donc le moins cher possible. Par conséquent, la solution, ce n’est pas un cahier des charges qui crée une inflation au niveau du coût ». C’est en ces termes que Bruno Nabagné Koné, ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, a résumé hier sa vision de la politique des logements sociaux, à la faveur de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel à l’ex-Caistab au Plateau.
Bruno Koné a indiqué que c’est pourquoi il a demandé au Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd) de revisiter le cahier des charges du logement social. Surtout que « Quand quelqu’un quitte un quartier précaire, il n’a pas forcément l’ambition d’aller dans un appartement. Il a juste besoin d’un toit décent avec les aménagements minimum autour de lui », selon le ministre.
Dans son ambition de « repenser totalement la politique du logement social », Bruno Koné a annoncé le recrutement de promoteurs immobiliers disposant de capacités techniques et financières de production de logements sociaux de masse et à qui il a invité les promoteurs nationaux à s’allier.
L’objectif étant d’accélérer le programme et partant, la réforme, la réduction voire la disparition des quartiers précaires où vivent un million de personnes, soit un cinquième de la population d’Abidjan. Il s’agit de suivre l’exemple de pays comme le Maroc qui sont à des taux d’environ 98 % de disparition des quartiers précaires.
Au dire de Bruno Koné, ne pas prendre cette donne en compte en plus du fait que le salaire minimum garanti est de 60 000 Fcfa et que le salaire moyen est inférieur à 200 000 Fcfa, « c’est frapper à côté de la cible ». Cela passe aussi par une régulation pertinente du marché et qui incite à l’investissement par les promoteurs. C’est également la facilitation de l’accès au logement à travers l’allongement de la durée de remboursement des crédits acquéreurs, à la réduction du taux d’intérêts et le renforcement de l’offre de logement locatif.
De la construction et l’urbanisation
Bruno Koné est formel quant à la nécessité de revoir tout le dispositif visant à offrir des services fonciers et un habitat de qualité aux populations, puisqu’il existe depuis les années 1970 - 1980 et ne s’est pas adapté avec les changements survenus.
Hormis le changement de mentalité que cela implique, les modifications à apporter au process concernent notamment la délivrance des titres fonciers qui reste essentiellement manuelle à l’heure du numérique. Ce sera entre autres des liens « incassables, incontournables, un référentiel géodésique unique, un système de géolocalisation et l’institution d’un identifiant unique avec des solutions block chain », selon lui.
En outre, les nouvelles orientations du ministre portent sur la finalisation urgente du plan d’urbanisation et d’adressage des villes, surtout d’Abidjan. La finalisation de l’élaboration du code de la construction fait partie des priorités de Bruno Koné dans le courant du premier trimestre 2019. Puisqu’il « permettra de disposer d’un cadre lisible et sécurisé ».
Sans oublier le suivi des projets de construction de grands ouvrages dont l’esplanade du Palais présidentiel, le petit Palais à Cocody et la tour F de la cité administrative dont le début des travaux est imminent, vu que le transfert de la Préfecture de police sur son site provisoire à Abobo est terminé.
Cet engagement du ministre et le caractère concret et inclusif des actions du ministre ont été salué par Ollo Germain, porte-parole des organisations professionnelles, Coulibaly Lamine représentant les structures sous-tutelle et Douyou Larissa, Drh du ministère.
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