Mutinerie à Bouaké / Les soldats des ex Forces nouvelles demandent «pardon» aux populations

C'est à Bouaké qu’ont débuté les soulèvements des mutins les 5 et 6 janvier dernier. Pendant ces jours, la population de cette ville est restée chez elle avec la peur et souvent le manque de nourritures. Après l'accalmie, les militaires ont jugé nécessaire de demander « pardon » à cette population victime de leurs revendications.

La cérémonie a eu lieu ce mercredi 25 janvier 2017 au palais du carnaval de Bouaké, devant les autorités politiques, militaires, religieuses, coutumières, de la société civile et sous la houlette du préfet de Bouaké Aka Konin.

C’est colonel Kouamé N’Goran Léon, commandant de la 3ième région militaire de Bouaké qui a rappelé les faits.

« Dans la nuit du 5 au 6 janvier 2017, certains éléments des Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI) se sont emparés des armes des unités respectives pour des revendications à caractères corporatistes. Pendant ces événements douloureux, notre constat fut que notre armée a ramé à contre-courant de sa mission régalienne qui consiste à assurer en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance contre toutes formes d’agressions la sécurité des biens et des personnes et garantir l’intégrité du territoire. Malgré les injonctions de la hiérarchie militaire, pour un retour au calme, cet événement s’est propagé et a contaminé l’ensemble du territoire national causant ainsi de nombreux désagréments au détriment de l’Etat et de la population ».

« Au nom de mes camarades je voudrais sincèrement me confondre en excuses et demander du très profond de mon cœur pardon pour nos manquements à la discipline militaire, pour non-respect du droit d’autrui ainsi qu’aux dégâts incalculables causés à la population. » a declaré Diallo Yacouba, porte parole des mutins. .