La production du manioc en Côte d'Ivoire pourrait connaître une baisse considérable du fait d'un virus qui menace les tubercules. Dr Justin Pita, directeur du West african virus epidemiology (Wave), a expliqué dans Fraternité Matin que le manioc en Côte d'Ivoire court un grave danger.
« ...Nous avons dans notre pays des virus à Adn qu'on appelle des Geminivirus qui infectent nos maniocs. Ils sont là depuis que ce tubercule a commencé à être cultivé dans notre pays. Ce sont des virus endémiques qui sont partout en Afrique de l'Ouest. Ils réduisent la production du manioc de 40 % à 70 %. On dit généralement que les sols sont devenus pauvres. Mais l'effet de ces virus est à prendre aussi en compte. Ils évoluent et deviennent de plus en plus sévères », a affirmé Dr. Pita. Selon lui, ces virus étaient déjà en Afrique, existant dans d'autres plantes, avant l'importation du manioc par des explorateurs portugais, dans le 17e siècle, en provenance de l'Amérique latine. C'est en Afrique que les tubercules ont été infectés. Il affirme que la situation est alarmante et nécessite une réaction rapide. «Oui, c'est grave, il y a urgence à agir. Sur internet, vous verrez qu'il y a deux ou trois ans, des chercheurs se sont réunis en Italie et int déclaré la guerre à ce virus. Ils ont dit en anglais :''war against cassava virues'' (la guerre contre les maladies virales du manioc) mais jusqu'à présent rien n'a été fait. De manière générale, nous sommes réactifs que proactifs. Quand le virus va arriver en Côte d'Ivoire, vous allez voir que tous les bailleurs de fonds vont vouloir faire quelque chose. Aujourd'hui, on a le Swollen shoot au niveau du cacao, c'est une malade virale. Quand il était au Ghana, qu'est-ce qui a été fait dans notre pays ? Nous savions que la maladie allait arriver chez nous et nous n'avons rien fait pour freiner son avancée et actuellement nous nous battons pour nous en débarrasser. Avec Wave, nous voulons agir autrement. Nous voulons commencer à avoir des unités de diagnostic, des laboratoires, former les étudiants, les techniciens, en parler aux décideurs politiques, à nos mamans qui sont surtout celles qui cultivent le manioc. C'est effrayant, certes, mais Wave s'attelle à apporter une réponse à cette question», expliqué le docteur. Il a indiqué que le virus n'est pas véritablement dangereux pour la santé de l'homme,
mais l'est autrement. «De façon indirecte, en réduisant la production, un problème de sécurité alimentaire va se poser»
1 Commentaires
Yako
En Mai, 2016 (13:57 PM) Virus, yako. Toi pourrir igname et manioc jusqu'à cousin ivoirien perdre son attiéké. Virus yako. Eh dieu . Mais cousin ivoirien va se rabattre sur "thiebou dieun" sénégalais. Nous partager. Nous téranga sénégalaisParticiper à la Discussion
Commentez cet article