Les 8400 militaires sont rentrés en caserne, après cinq jours de mutinerie. Ils ont été satisfaits par le gouvernement qui avait annoncé qu’un accord a été trouvé entre les deux parties. Les mutins parlaient d’un versement de cinq millions de Fcfa pour chacun des 8400. Le gouvernement ivoirien avait engagé un bras de fer avec les mutins, refusant de leur payer les 7 millions de Fcfa restants sur les 12 millions de Fcfa promis concernant la prime Ecomog.
D’abord, parce que le gouvernement estimait qu’il a mal fait d’avoir accepté de payer ces millions à une partie de l’armée. Aussi parce que la Côte d’Ivoire fait face à des difficultés financières, selon le Président Ouattara. Un bras de fer qui s’est corsé et transformé en crise. Durant six jours, les soldats mutinés ont paralysé le pays. Finalement, ils obtiendront gain de cause. Le gouvernement consent à leur payer 5 millions de Fcfa chacun, en un seul versement, là où le pouvoir avait refusé de payer 1 million Fcfa par mois.
Si l’on s’en tient aux propos du chef de l’Etat qui déclarait, jeudi 11 mai, que la Côte d’Ivoire fait face à des difficultés et qu’il a dû revoir à la baisse le budget 2017, on peut se demander d’où sortent ces 42 milliards (5 millions x 8400) qui ont permis de payer les soldats mutinés. Selon certaines sources, l’argent serait venu du Maroc. Ce qui reste à vérifier.
Mais l’autre préoccupation est de savoir pourquoi avoir attendu que les mutins aient paralysé le pays et provoqué des morts avant de décider de les payer.
En fait, six jours de gâchis. La vie des populations ont été mises en danger, des personnes blessées ou tuées, des commerces et entreprises ont perdu de l’argent, le programme scolaire perturbé, des malades sans soins, l’image du pays écorchée, des évènements annulés, etc. Cette liste des conséquences de ce bras de fer, que visiblement le pouvoir aurait pu éviter aux Ivoiriens, n’est pas exhaustive.
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