La seconde partie de l’audience du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, vendredi 19 janvier 2018, s’est achevée sur une scène embarrassante à la suite d’une question de l’avocat de Blé, Me Ndri.
On pourrait dire que l’avocat a réussi à démontrer devant la Cour qui juge Laurent Gbagbo et Charles Blé que le pouvoir Ouattara a fait une discrimination parmi les morts de la crise post-électorale, dans la sélection des cadavres à autopsier. En effet, à la suite de la projection d’un film sur le massacre de Duékoué pendant la crise de 2010-2011, Me N’dri demande au témoin, la légiste Hélène Yapo Etté, si elle a connaissance de l’existence de ce massacre.
« En tant qu’ivoirienne, oui, j’ai connaissance de cela », répond-elle. Et l’avocat de demander si les cadavres des victimes de Duekoué figurent parmi les 789 corps qu’elle a eu à autopsier sur réquisition du pouvoir Ouattara. A cette question, le substitut du procureur, Eric Mcdonald. Fait objection. Mais Me N’dri convainc le juge que sa question est fondée contrairement à l’objection de son contradicteur.
Car dans la réquisition qui a été faite à la légiste, le pouvoir Ouattara a l’orientée vers les cadavres de certaines villes de l’intérieur, hormis Abidjan. Curieusement, les victimes de Duekoué ne figurent guère dans cette liste de victimes à autopsier. Ayant été autorisée à répondre à la question, Pr. Hélène Yapo Etté a donné l’explication suivante. « Concernant Duékoué, une mission entamée est encore en cours », a répondu la légiste, quelque peu éhontée.
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