Le cybercriminel "Demacovitch le Boko haram"retracé par le FBI et arrêté à Abidjan

Un cybercriminel fiché par le Fbi aux Etats-Unis a été mis aux arrêts par la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (Plcc). Il s’agit de Zokou Gnonka Elysée Don Averty alias Demacovitch le Boko haram, suspecté de sextorsion sur internet.

Il a été déféré devant le Parquet pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Selon une information publiée sur le site de la Plateforme, le jeudi 12 mai 2016, Zokou Gnonka Elysée Don Averty a été interpellé suite à une plainte déposée par le Fbi à la Direction de l’informatique et des traces technologiques (Ditt). L'analyse de tous les éléments pris sur lui, lors de son interrogatoire a permis de découvrir les méthodes utilisées par le cybercriminel pour opérer.

Selon le Plcc, le suspect possédait plus d'une cinquantaine de faux profils sur les réseaux sociaux, avait un profil web du nom de ‘’Manuella Dupont’’ et utilisait plus de 50 numéros de téléphone mobile. «De nombreuses photos et vidéos à caractère sexuel, des messages de menaces et messages coquins, des codes mtcn ont également été découverts». Pendant son interrogatoire, Zokou Gnonka a reconnu les faits à lui reprochés et a expliqué sa stratégie. «Son mode opératoire est de parcourir les réseaux sociaux à l'aide de photos usurpées trouvées sur internet, à la recherche de potentielles victimes. Ensuite en prétextant chercher l'amour, il les appâte. Une fois la confiance établie, naît alors une relation amoureuse».

Arrivé à ce stade, Zokou va sortir l’artillerie lourde. «A partir de là, il leur demande des conversations visiophoniques coquines. Grâce à un logiciel, il diffuse des vidéos à caractère pornographique déjà préenregistrées qui passent pendant qu'il parle avec sa victime, qui croit le voir lui en temps réel. Il l'invite à faire autant et un autre logiciel lui permet d'enregistrer les vidéos au même moment. Le chantage peut enfin commencer dès qu'il a des vidéos compromettantes de sa victime.»

Selon la source d’information, tous les correspondants de ‘’Demacovitch le Boko haram’’ sont de l'Amérique Latine et toutes leurs conversations étaient en espagnol. Il pourrait être poursuivi pour «utilisation frauduleuse d'éléments d'identification de personne, pour enregistrement illégal de communication privée et chantage à la vidéo».