La semaine écoulée, une photo sensuelle de deux ados dans un hôtel a ameuté toute la toile. Tant d’encre et de salive ont coulé. Beaucoup de choses ont été dites. Cependant, les différentes réactions avaient pour dénominateur commun l’expression « les enfants d’aujourd’hui ». Pour tout dire, c’est le procès des enfants d’aujourd’hui qui était à l’œuvre. Scandalisés, heurtés, consternés, des adultes ont même évoqué et conté leur enfance pour montrer combien la génération actuelle d’enfant est licencieuse.
Et pourtant !
A notre temps, nos parents disaient également les enfants d’aujourd’hui…Eux également nous voyaient beaucoup trop libertins par rapport à eux leur temps. En clair, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Ce qui existe aujourd’hui, a existé hier. Pour preuve, alors que j’arrivais tout frêle en 6e, grande fut ma surprise, d’apprendre que notre chef de classe était mère d’un garçon d’un an. Comme elle, ils sont nombreux, les adultes d’aujourd’hui qui ont été pères ou mères dès le primaire ou le secondaire. A moins d’être coupables d’avortements répétés.
Réseaux sociaux
A notre temps bien entendu, il n’existait pas de réseaux sociaux et donc les scandales sexuels d’ados restaient circonscrits et n’allaient pas au-delà de l’aire géographique où ils ont eu lieu. Par ailleurs, en lieu et place des réseaux sociaux, il existait les correspondances, les jumelages et les jeux d’invisibilité qui servaient de lucarne ou de plateforme de rencontre entre futurs amoureux. A observer de très près, c’étaient des bourgeons de réseaux sociaux qui étaient ainsi de mise.
Reflet de la société
Comme on le dit, à chaque génération ses tares. Il est aussi dit que « tel père tel fils ». Les enfants d’aujourd’hui sont donc le reflet des parents et par ricochet de la société. Les enfants d’aujourd’hui sont pervertis parce que la société elle-même est pervertie par les adultes. Quand nous abandonnons l’éducation de nos enfants aux filles de ménage, aux écoles voire aux médias, à quels résultats voulons nous aboutir ? Quand au sein de la cellule familiale, père ou mère nous ne sommes pas gage de bonne moralité pour notre progéniture, à quoi voulons nous attendre ?
Poche de moralité
S’offusquer, dénoncer et condamner les frasques de nos ados est de l’ordre de l’humain et donc de la logique. Toutefois, il ne faut pas stationner à l’arrêt du
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article