Des opérateurs économiques, adhérents d'une coopérative agricole, se sont fait ravir plusieurs millions de F Cfa, dans une attaque à main armée. Attaque perpétrée, le jeudi 15 mars 2018, dans la commune de Treichville.
Les sociétaires de la coopérative agricole dénommée « Scnvib-Coops », basée à Bouaké, réunissent plusieurs tonnes d'anacarde, qu'ils chargent dans trois gros camions. Ces camions chargés de l'important produit agricole sont confiés à B. Bourahima, le gérant de la coopérative en question. Et sous la conduite de ce dernier, les chauffeurs des mastodontes viennent faire la livraison du produit agricole dans l'entrepôt du client, en Zone industrielle de Yopougon. Des livraisons faites respectivement le lundi 12 et le mardi 13 mars 2018.
La part de contrat de sa coopérative agricole faite, B. Bourahima, le jeudi 15 mars 2018, se déporte cette fois, en Zone industrielle de Koumassi. Précisément, au siège de l'entreprise à laquelle les tonnes d'anacarde ont été livrées. Sur place, les responsables de ladite société qui le reçoivent, lui remettent un chèque d'un montant de 77 millions de F Cfa. Soit l’équivalent en valeur marchande du produit agricole livré.
Des instants plus tard, le gérant de la coopérative se présente à la banque où est domicilié le compte du client qui vient de lui remettre le chèque. C'est à quelques mètres du Chu de Treichville, sur le boulevard de Marseille. Il est environ 13h. Peu de temps après, B. Bourahima endosse le chèque. Ce pognon retiré, exactement la somme de 77 220 000 F Cfa, il le range dans un sac, où est déjà « sécurisée », la somme de deux millions de F Cfa. Soit un total d'un peu plus de 79 millions de F Cfa.
Avec cet important magot, le gérant de coopérative agricole prend place à bord de sa voiture, dont le chauffeur n'est autre que B. Issiaka, son frère aîné. Puis, la voiture démarre, avec cette fois pour destination, la banque de la coopérative agricole, située non loin de la caserne de la Garde républicaine ( Gr). C'est toujours dans la commune de Treichville.
Dans leur progression, le véhicule des deux frères est contraint à l'arrêt, en respect au code de la route. Le feu tricolore dressé entre le palais des sports et la polyclinique Hôtel Dieu, venant de virer au rouge. Au même moment, surgissent deux individus circulant à moto.
Ces derniers, des gangsters, garent leur moto de laquelle ils descendent. Et en présence de nombreux témoins, ces individus, sans être ébranlés, sortent des pistolets automatiques et foncent sur le véhicule des frères Bourahima. Puis, les deux malfaiteurs vont se tenir de part et d'autre de la voiture. Voyant cette scène d'attaque loin d'être un film de la télé, c'est la débandade au sein des badauds.
Les bandits n'en demandent pas mieux. Ainsi, ils pointent leurs armes à feu sur les deux occupants du véhicule, auxquels ils exigent d'ouvrir les portières. Mais avant même que les victimes ne s'exécutent, le malabar qui tient le conducteur en respect, fait voler en éclats la vitre de la portière, à l'aide de la crosse de son arme à feu. Puis, il coupe le moteur de la voiture, avant d’empocher la clé de contact. Après quoi, le véhicule étant totalement immobilisé, les gangsters s’emparent du sac contenant les millions de F Cfa, remontent sur leur moto et disparaissent dans la nature.
Informée, la police ouvre une enquête sur ce braquage qui, à l'évidence, est marquée de zones d'ombre.
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