M. Sidibé a fait ce constat lors d’un panel consacré à la contribution des acteurs clés à la non-violence et à la gestion des conflits pour un enseignement supérieur de qualité.
Égrenant les actions menées par le gouvernement depuis 2013, il a cité, entre autres, l’institution d’une journée nationale de la non-violence, la signature de la charte Alhassane Salif N’Diaye pour la non-violence en milieu universitaire en 2013, la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur, la caravane de sensibilisation à la non-violence en 2015, le séminaire sur la contribution des universitaires au défi de la consolidation de la paix.
« Les étudiants ont compris et admis que la violence est une gangrène à extirper et qu’il faut mettre fin à l’impunité », a affirmé M. Sidibé. Un cadre permanent de discussion avec les enseignants et les étudiants a été créé pour le traitement des sujets confligènes, a-t-il encore relevé.
Son constat est tout de même tempéré par les autres panélistes.
Le nouveau secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire (FESCI), Allah Saint Clair, souhaite une révision du mode de sélection par nomination, des présidents et responsables des universités, la démocratisation du mécanisme de sélection des boursiers ou d’attribution des chambres dans les cités universitaires, les étudiants étant victimes de « mafias organisées au sein de l’institution ».
Toutefois, il dit avoir placé son mandat sous le signe de "Zéro violence pour la promotion de l’excellence".
Secrétaire général du Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES), Nyamien Messou a déploré l’affaiblissement de l’Etat et le chamboulement des valeurs après la promotion, à de hauts postes de l’administration, des ex-rebelles de la crise de 2002.
Il a préconisé la construction de nouvelles universités et cités, l’accroissement du nombre de boursiers, le retour de la confiance entre les acteurs, le relèvement du niveau de la formation syndicale des leaders estudiantins.
Pour sa part, le président de l’Organisation des parents d’élèves (OPECI), Kadio Aka Claude, a déploré les grèves intempestives, le surpeuplement des universités, à l’instar de Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody qui accueille près de 100 000 étudiants pour une capacité initiale de 6 000.
Il a aussi pointé le non respect de la franchise universitaire avec la présence de forces de l’ordre, le déficit d’équipements et d’enseignants, les grandes écoles « boutiques ». M. Aka a souhaité l’évaluation des institutions privées et la subvention des associations estudiantines régulièrement constituées.
Ce panel était organisé dans le cadre de la 4ème édition des Journées de l’orientation du bachelier qui porte sur le thème « Quel environnement social pour un enseignement supérieur de qualité? ».
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