Une vague de réactions des politiques ivoiriens a été enregistrée à la suite du triomphe de la Côte d’Ivoire face au Nigeria (2-1), à la finale de la CAN 2023.
« Rien n’est impossible quand on a la détermination et qu’on travaille », a déclaré Tidjane Thiam, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), faisant observer que « ce sont les mêmes joueurs qui ont perdu face à la Guinée Equatoriale (0-4) qui ont gagné ».
« Merci à nos Eléphants pour la joie qu’ils nous donnent, félicitation aux autorités, au président Alassane Ouattara et à tous ceux qui ont organisé cette CAN, sur notre territoire pour une troisième victoire historique. Maintenant, à la quatrième étoile », a lancé Tidjane Thiam dans une vidéo.
Sur sa page Facebook, le président ivoirien Alassane Ouattara a écrit : « Nous sommes champions d’Afrique, quel bonheur ! Bravo, bravo, bravo à nos Éléphants ! Merci pour cette troisième étoile offerte à la Nation. Nous sommes fiers de vous ».
Pour sa part, Charles Blé Goudé, le leader du COJEP (opposition), a « félicité les Eléphants pour cette leçon de résilience », expliquant que la résilience « est la capacité qu’a la matière de résister aux chocs ou (le fait) de renaître d’une situation difficile et les Eléphants de Côte d’Ivoire sont une preuve palpable ».
La Côte d’Ivoire revient de loin dans ce tournoi. Le pays, classé dernier des meilleurs troisième après une phase de poule difficile, a été « ressuscité » à la suite de la victoire du Maroc face à la Zambie (1-0).
« C’est pourquoi, moi, je les ai appelés le revenant », a-t-il laissé entendre. La première leçon qu’il tire est que « le meilleur n’est pas toujours ailleurs, ce qui ne veut pas dire qu’on rejette ce qui vient d’ailleurs, mais (il faut) un peu d’estime de soi ».
Blé Goudé relève ce fait après que Jean-Louis Gasset, l’ex-entraîneur des Eléphants a été écarté, en pleine CAN pour « insuffisance de résultats », et la Fédération ivoirienne de football est allée ensuite solliciter, auprès de la Fédération française de football (FFF), l’ancien sélectionneur, Hervé Renard, sans succès.
La Fédération ivoirienne de football (FIF) est allée pour prêter, Hervé Renard, qui a remporté la CAN avec les Eléphants, en 2015, alors que Emerse Faé, l’adjoint à Gasset, est nommé entraîneur par intérim. Le sélectionneur ivoirien va démontrer ses compétences et porter l’équipe au sacre.
Pour le leader du COJEP, Charles Blé Goudé, il faut « valoriser ce qu’on est et valoriser ce qu’on a ». Il a salué le coach Emerse Faé, lui, toute son équipe et son staff en disant que « tu nous donnes une leçon : le meilleur n’est pas toujours ailleurs ».
« Le fait de chercher le bonheur dans ce qu’on n’a pas, là commence nos soucis, mais trouver le bonheur dans ce qu’on possède, c’est la source de la joie », a soutenu Blé Goudé exhortant les siens à ne jamais douter, car la première cause de l’échec, c’est le doute.
« Ce n’est pas à partir de vos succès que vous devenez grand, seulement, mais aussi à partir de vos échecs », a conseillé l’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen, acquitté par la CPI dans l’affaire de crimes contre l’humanité lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.
« L’échec d’aujourd’hui prépare la victoire de demain, et la victoire est là », a-t-il poursuivi, estimant que « tout est dynamique et qu’il ne faut jamais se moquer du dernier, car le dernier d’aujourd’hui peut être le premier de demain ».
« Le pauvre d’aujourd’hui peut être le riche de demain, jeunes de Côte d’Ivoire et d’Afrique, ne doutez jamais. Tout est dynamique et la preuve est là » au regard du sursaut des Eléphants, a-t-il souligné, relevant que l’humiliation nous permet aussi de construire un château d’honneur.
Il a salué la retrouvaille des hommes politiques de tout bord autour de la CAN 2023. Le président du COJEP rapporte s’être retrouvé avec « des camarades » du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, du PDCI et de tous les autres partis politiques.
« Cette victoire, n’est pas la victoire d’un parti politique, ce n’est même pas la victoire du gouvernement, ce n’est pas la victoire d’une ethnie sur une autre. C’est la victoire d’une Nation, d’une patrie. Et ses enfants ont le devoir d’être unis autour de cette nation », a-t-il martelé.
L’ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, allié au pouvoir), était au stade Alassane Ouattara lors de la victoire des pachydermes face aux Super Eagles du Nigeria. Il a salué les Eléphants de Côte d’Ivoire pour cette troisième étoile.
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