Les dernières manifestations de l'opposition contre la candidature d'Alassane Ouattara ont été émaillées de violences.
Cette spirale de violences inquiète au plus haut point Tidjane Thiam, l'ancien banquier suisse, qui n'a pas manqué d'exprimer ses inquiétudes face à la situation que traverse son pays, la Côte d'Ivoire.
La tension est montée d'un cran en Côte d'Ivoire après l'annonce de la candidature d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle de 2020, à la suite du brusque décès d'Amadou Gon Coulibaly.
L'opposition ivoirienne, qui estime que cette candidature du chef de l'État est un « viol de la Constitution », a donc appelé à des marches éclatées contre ce « 3e mandat » à travers la Côte d'Ivoire. Mais le Gouvernement ayant interdit les manifestations de rue, c'est à juste titre que les agents des forces de l'ordre ont été déployés pour étouffer ces marches.
Aussi, ces marches ont-elles été émaillées de violences, avec à la clé, des morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels.
Cette situation qui intervient à un peu plus de deux mois du scrutin présidentiel du 31 octobre prochain, ne cesse d'inquiéter aussi bien les ONG internationales, dont Amnesty International, que les acteurs politiques ivoiriens, la société civile et le citoyen lambda. Au nombre de ceux-ci, Tidjane Thiam, qui s'est exprimé par la voix de son porte-parole, Guillaume Doh.
Dans un communiqué dont Afrique-sur7 a reçu copie, l'ancien Directeur de Crédit Suisse « observe avec une inquiétude grandissante l’évolution de la situation sociopolitique dans notre pays. Cette inquiétude est largement partagée par les nombreux amis que compte la Cote d’Ivoire dans le monde ». Aussi, tient-il à exprimer « la douleur qu’il ressent à la suite du décès de citoyens ivoiriens. Il prie pour le rétablissement des blessés et souhaite à leurs familles le courage et la force d’âme nécessaires pour faire face à de telles épreuves ».
À Bonoua, Daloa, Gagnoa, Ferkessédougou, Daoukro, Divo ou encore Abidjan, notamment à Yopougon et à Port-Bouët, les nombreuses destructions de biens et d'équipements n'ont pas échappé à la vigilance de l'ancien ministre ivoirien de la Planification, qui a tenu à exprimer ses regrets, avant d'adresser « sa sincère compassion aux familles endeuillées, son soutien fraternel ainsi que ses souhaits de prompt et complet rétablissement aux blessés ».
Face à tout ce désastre que vit son pays ces dernières années, Tidjane Thiam lance cet appel à Alassane Ouattara : « Il est primordial que les libertés fondamentales et les droits humains tels que le droit de manifester soient respectés dans notre pays et que les citoyennes et citoyens ivoiriens se sentent libres d’exprimer pacifiquement leur opinion en toute sécurité, physique et morale, sans crainte de violence ni de représailles. »
À l'instar de « l’immense majorité des Ivoiriens », le petit-fils d'Houphouët-Boigny ne manque pas d'ajouter qu'il continue d'oeuvrer pour que la Côte d'Ivoire retrouve sa paix et son union d'antan.
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