L’ex- sélectionneur Yéo Martial et l’ex-footballeur international Abdoulaye Traoré, ont relaté les coulisses de leur sacre à Sénégal 1992, lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), au cours d’un échange dimanche 14 novembre 2021, à Ferkessédougou.
« Quand j’ai fini de qualifier mon équipe, on m’apprend qu’il n’y a pas d’argent pour poursuivre l’aventure. J’ai dû loger mes joueurs à crédit dans un hôtel non loin du stade Champroux de Marcory. En plus, il se racontait dans mon dos que j’allais être remplacé par Philippe Troussier, l’entraîneur de l’ASEC à l’époque. J’ai dû me brouiller, parfois, avec certaines autorités du pays pour nous imposer », a révélé Yéo Martial.
Il est aussi revenu sur les difficultés des matchs de préparation, les intrigues dans le milieu du football ivoirien et l’indifférence des certains acteurs du football de l’époque vis à vis de l’équipe nationale.
Quant à Abdoulaye Traoré dit Ben Badi, il raconte la gestion des joueurs.
« Nous étions un groupe difficilement gérable et nous n’avions aucune prime de match. Il a fallu la capacité de psychologue et de père de famille du coach Yéo Martial pour canaliser tout le monde », a-t-il indiqué.
Selon Yéo Martial, « c’est avec une bonne dose de ma foi chrétienne, que tous les obstacles ont été pour nous des stimulants pour ramener la coupe au pays ».
Les deux héros ont salué le rôle joué par le premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny et son Premier ministre de l’époque, l’actuel président Alassane Ouattara.
Yéo Martial reste jusqu’à présent le seul sélectionneur de nationalité ivoirienne à remporter la Coupe d’Afrique des nations (CAN) avec l’équipe nationale de Côte d’Ivoire.
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