Fair-play financier, soupçons de matchs truqués, éventuel retour de Cavani… Aurelio De Laurentiis nous a livré une interview sans concession, à son arrivée à Paris ce mardi, la veille de la rencontre avec le PSG en Ligue des champions (21 heures).
« Posez des questions brèves et précises ». Voilà l’exigence du facétieux Aurelio De Laurentiis, ce mardi lorsque nous l’avons rencontré dans son hôtel au pied de la tour Eiffel. Le président de Naples, producteur de cinéma de 69 ans, s’est autorisé quelques détours, avec son franc-parler habituel, au cours de la longue interview qu’il nous a accordée à la veille de PSG-Naples.
Quel est votre objectif sur les deux prochains matchs face à Paris ?
AURELIO DE LAURENTIIS. Notre idée, c’est de prendre le maximum de points possible. Il y a un intérêt économique, puisqu’on est rémunéré pour les victoires et les matchs nuls. C’est aussi une occasion de démontrer que nos joueurs sont formidables et de voir nos possibilités dans cette Ligue des champions où le tirage au sort nous a pénalisés. Mettre Liverpool dans le 3e chapeau, alors qu’il est arrivé en finale, c’est de la folie… Mais avec l’UEFA, c’est comme à l’école, on ne peut pas contester les règles.
Pouvez-vous sortir du groupe ?
J’espère. C’est l’objectif.
Paris risque-t-il être éliminé dès le premier tour ?
Paris a une capacité très forte, grâce au fait qu’il n’a pas de problème économique. Si son bilan est dans le rouge, comme un prestidigitateur, il fait comme ça (NDLR : il retourne la feuille posée devant lui), et le bilan devient blanc ! Je suis rentré dans le foot en 2004, quand j’ai appris que Naples avait fait faillite, sans rien connaître au foot. Pour moi, le football n’est pas un moyen de faire d’autres investissements, comme pour le Qatar. C’est une industrie, comme lorsque je fais des films. En trois ans, on est arrivé en Serie A. On était 525e au classement UEFA, aujourd’hui, on est 14e. On a fait beaucoup de chemin. On a fait exploser Lavezzi, Cavani, Higuain, Insigne, Mertens…
Comment luttez-vous contre des moyens supérieurs ?
On a toujours eu de grands entraîneurs. On fait une grande recherche sur les joueurs. On a repris le club de Bari, donc on a la possibilité de faire mûrir là-bas les joueurs qui ne sont pas prêts.
Considérez-vous toujours, comme vous l’affirmiez en 2012, que le PSG ne respecte pas le fair-play financier (FPF) ?
Avec les Russes, les Qatariens, les Arabes et peut-être les Chinois dans le futur, c’est très facile de cacher les financements. Si les Qatariens sponsorisent le PSG via Qatar Airways à hauteur de 100 millions d’euros sur le maillot, personne ne dit rien.
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