Pour ceux qui en doutaient encore, Kylian Mbappé a prouvé mardi soir qu'il pouvait se hisser au rang de numéro 1 dans un collectif. Mais il le sait : ce n'est pas au PSG qu'il aura cette place, dévolue à Neymar, en passe de prolonger son bail de quatre ou cinq ans.
La question brûlante de son départ se pose donc une nouvelle fois avec acuité. Il est sous contrat jusqu'en juin 2022 et le choix avant l'été est le suivant : partir ou prolonger. Paris propose un nouvel engagement sur la durée. S'il reste, c'est pour plusieurs années alors qu'il accomplit déjà sa quatrième saison dans sa région de naissance.
Mais dans ce dossier, rien n'est simple. Sa volonté ? Il a toujours donné la priorité au PSG mais il a traversé son mandat parisien avec quelques malentendus et crispations à la clé. « Il est temps pour moi d'avoir plus de responsabilités », disait-il déjà au printemps 2019 en direct à la télévision alors qu'il songeait à migrer vers l'Angleterre à cette époque.
Son futur salaire dépassera les 30 millions d'euros bruts annuels
Aujourd'hui, s'il devait exister une tendance, elle dessinerait plutôt l'idée d'une nouvelle aventure, un nouveau challenge. Quatre clubs veulent et/ou peuvent l'accueillir encore : le Real Madrid, Liverpool, Manchester City, la Juventus Turin si Cristiano Ronaldo devait s'en aller. Barcelone, longtemps dans la course, s'est retiré, faute de moyens. Avec Mbappé, ces équipes n'auraient plus le même visage et entameraient un nouveau cycle, prêtes une nouvelle fois à dominer l'Europe, l'éternelle conquête.
L'argent, c'est évidemment le nerf de tous les transferts, encore plus celui-ci. Combien le PSG va exiger ? Qui peut payer la transaction et son futur salaire, qui dépassera les 30 millions d'euros bruts annuels ? Selon nos informations, Paris n'entend pas céder son crack à moins de 200 millions d'euros. Pour les dirigeants parisiens, Qatar inclus, c'est le juste prix.
En 2017, Philippe Coutinho, 25 ans alors, avait été recruté par Barcelone pour 145 millions d'euros versés à Liverpool. L'ailier brésilien est objectivement moins fort que le champion du monde français. Même si la pandémie est passée par là depuis, réduisant les finances de tous les clubs en Europe, le luxe ne connaît pas la crise et le marché des grands joueurs reste à part.
Le joueur poursuit sa réflexion
Le futur acquéreur ne doit pas seulement racheter un an de contrat, il s'offre également la promesse de posséder le futur meilleur joueur du monde quand Messi et Cristiano Ronaldo auront vraiment baissé les armes de leur domination sans partage depuis quinze ans.
Ce tarif-là ne rebute pas les quatre clubs en piste pour l'accueillir. Ils ont en théorie les fonds ou des actionnaires puissants. Mais le PSG pense que ces prédateurs, à cause de la crise financière liée au Covid, vont réfléchir à deux fois avant de s'engager dans une opération aussi massive.
Car le club français n'est pas vendeur. Son désir est de le conserver, conscient qu'il n'aura pas mieux sur la durée. Il lorgne Messi mais uniquement en cas de départ du prodige de Bondy. C'est uniquement parce qu'il ne pourrait aller contre sa volonté et parce qu'il s'agit de la dernière fenêtre pour récupérer de l'argent que le PSG se résoudrait à le céder cet été. En attendant, Mbappé poursuit sa réflexion.
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