Déjà très critique à l’égard du club parisien au soir de son élimination face au Real Madrid, Arrigo Sacchi en a remis une couche ce vendredi.
Plus de 48 heures après la sortie de route du PSG en Ligue des Champions face au double tenant du titre merengue, Arrgio Sacchi continue à se montrer très critique. Après avoir expliqué que “Les idées, cela ne s’achète pas” à la télévision italienne, le double vainqueur de la C1 avec Milan a développé sa pensée dans une interview accordée à nos confrères de L’Équipe ce vendredi.
La Juve, un exemple
Pour lui, c’est clair : le PSG doit d’abord devenir un grand club avant d’espérer gagner la Ligue des Champions. Il prend l’exemple de la Juve pour étayer ses propos et la mise à l’écart de Bonucci la saison passée. “Quand elle a vu que certains joueurs protestaient parce que l’entraîneur (Massimiliano Allegri) les sortait, ou qu’ils devenaient un peu arrogants, qu’a-t-elle fait ? Elle a laissé dehors Bonucci, un cadre de l’équipe, et il est allé s’asseoir en tribune un soir de Ligue des champions. Puis, l’été suivant, elle l’a vendu (à l’AC Milan). Elle a donné le signal à tout le monde que, au club, ce ne sont pas les joueurs qui commandent”, explique-t-il.
“Eux non plus n’ont pas une grande histoire européenne, mais…”
Et Manchester City alors ? Comme le PSG, le club anglais n’a pas encore l’histoire du Paris Saint-Germain. La principale différence entre les deux a un nom : Pep Guardiola. “À Manchester City, aujourd’hui, le club suit l’entraîneur sur tout. Et cela doit être la même chose au PSG s’ils veulent franchir un palier. Je suis très ami avec Guardiola. Il est allé là-bas, il a dit “on achète lui, lui et lui”. Il a pris de jeunes joueurs avec des caractéristiques qui correspondent à ce qu’il voulait faire. Eux non plus n’ont pas une grande histoire européenne, mais on voit aujourd’hui qu’ils sont très compétitifs”, détaille-t-il.
“Neymar, ce n’est pas un projet”
Il met aussi en garde le PSG de ne pas faire reposer l’intégralité de son projet sur un seul joueur et fait le parallèle avec Van Basten en 1988. “Neymar, ce n’est pas un projet ! Nous avons gagné le Championnat (en 1988) avec Van Basten, qui venait d’arriver, et qui sur 30 matches de Championnat n’en a joué que trois intégralement. Si le projet avait été Van Basten, nous n’aurions rien gagné”, se souvient-il. Et d’ajouter pour conseiller le PSG : “Tout ce que je dis, c’est que le plus important, pour gagner, c’est le club, sa vision, sa compétence, avec ses règles et ses choix. Ensuite, seulement, vient l’équipe. Elle est dirigée par un entraîneur qui ne doit pas seulement l’entraîner, mais lui donner des idées solides. Le PSG n’a jamais laissé sa marque en Ligue des champions. Sa meilleure confrontation, c’était contre Barcelone, avec Ancelotti (2-2, 1-1 en quarts de finale en 2013). Il faut se poser les bonnes questions.”
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