Huit ans après le cauchemar vécu par l’équipe de France en Afrique du sud, le sélectionneur de l’époque a donné sa version des faits sur l’affaire Nicolas Anelka, exclu du groupe Bleu après une altercation à la mi-temps de France-Mexique.
La Coupe du monde 2010 en Afrique du sud restera comme l’une des pires compétitions de l’histoire de l’équipe de France, à la fois sur le terrain (élimination au premier tour après un match nul contre l’Uruguay et des défaites contre le Mexique et l’Afrique du sud) et en dehors, avec l’incroyable épisode de la grève des joueurs, qui avaient refusé de descendre du bus pour aller s’entraîner dans leur QG de Knysna.
A l’origine de cette grève, il y avait eu l’exclusion de Nicolas Anelka de l’équipe de France en plein Mondial, après la révélation par L’Equipe d’une altercation entre l’attaquant et le sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps du deuxième match contre le Mexique (défaite 0-2). Pour révéler ce “scoop”, le quotidien sportif n’avait pas fait dans la finesse, affichant en une et en gros caractères la phrase qu’aurait prononcée Anelka dans les vestiaires et qui aurait mis le feu aux poudres : “Va te faire enculer, sale fils de pute !“.
“Le truc qui m’avait vexé, c’est qu’il m’a tutoyé“
Huit ans après les faits, l’un des principaux intéressés, l’ancien sélectionneur des Bleus Raymond Domenech est revenu sur cet épisode dans un documentaire diffusé sur Canal +, pour livrer sa vérité. “Dans un vestiaire, on a des explications. Mais il n’a pas dit ce qui a été écrit dans les journaux, c’est une certitude, révèle Domenech. A la mi-temps, je lui dis: « Nico, ce que je veux, c’est que tu ailles dans la profondeur. On est 10 sur le banc, on a tous vu que tu n’y allais pas. » « Oui mais c’est toujours moi. » « Oui, c’est bien toi qui joue là. » Là, il a ses chaussures à la main. En se tournant et en jetant ses chaussures, il dit: « tu n’as qu’à la faire, ton équipe de merde. » Je lui ai dit: « tu as raison, tu sors. » Je dis à Gignac de s’échauffer.“
“Le truc qui m’avait vexé, c’est qu’il m’a tutoyé, poursuit l’ancien sélectionneur. Pour moi, c’est tout d’un coup un manque de respect de la fonction. Je suis sélectionneur, il est joueur. Quelqu’un qui m’a toujours vouvoyé me tutoie devant les copains. Il a cassé le rapport qu’il y avait. C’était fini, il n’y avait pas de débat.“
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article