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Taekwondo en Côte d'Ivoire : Quand la mauvaise gestion freine la montée des champions

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CÔTE D

Le Taekwondo ivoirien a connu de grands moments sur la scène internationale, mais des dysfonctionnements internes pourraient freiner son ascension. Selon Me Ali Diomandé, le président de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD), plusieurs décisions et pratiques au sein de la fédération nuisent non seulement à l’image du sport, mais aussi aux athlètes qui devraient en être les bénéficiaires. Entre accusations de gestion opaque, non-respect des recommandations de la World Taekwondo (WT) et manque de suivi des ressources allouées, le sport se trouve dans une situation délicate.

Des recommandations ignorées

La Fédération Ivoirienne de Taekwondo semble avoir pris des libertés avec les recommandations internationales, ce qui a suscité l’inquiétude de nombreux acteurs du secteur. 
"Le non-suivi des recommandations de la World Taekwondo a des conséquences dramatiques sur l’évolution du Taekwondo en Côte d'Ivoire. Il y a des décisions qui auraient dû être prises pour accompagner le développement du sport, mais elles ont été ignorées", déplore Me Ali Diomandé. Pour lui, la fédération n’a pas su faire évoluer ses méthodes et n’a pas pris en compte les grandes orientations suggérées par l’instance internationale, pourtant vitales pour l’évolution du sport à l’échelle nationale et internationale.


Une gestion des ressources en question

Un autre point qui pose problème est la gestion des ressources financières. L'absence de transparence sur l’utilisation de ces fonds semble être l’un des facteurs majeurs des tensions au sein de la fédération. En effet, plusieurs athlètes et membres de la fédération ont exprimé leurs préoccupations face à l’opacité de la gestion des fonds destinés à soutenir le développement du Taekwondo dans le pays. 

"Il y a un manque de clarté sur la manière dont les ressources sont allouées et utilisées. Les athlètes se retrouvent souvent sans soutien concret alors que des fonds existent", poursuit Me Ali Diomandé.

Le manque de visibilité sur les financements alloués aux activités fédérales a conduit à des situations frustrantes pour les athlètes, qui peinent à recevoir le soutien nécessaire pour se préparer aux compétitions. 

"Les athlètes se battent non seulement contre leurs adversaires sur le tatami, mais aussi contre une gestion qui n'est pas à la hauteur de leurs attentes", souligne-t-il. Cette situation affecte directement les performances des athlètes, car ils n'ont ni les moyens ni les conditions idéales pour s’entraîner et performer au plus haut niveau.

Un appel à la réorganisation

Face à ces difficultés, Me Ali Diomandé appelle à une réorganisation profonde de la fédération. Il plaide pour une plus grande transparence dans la gestion des fonds et des ressources, mais aussi pour un respect scrupuleux des normes et recommandations internationales. 
"Il est urgent de repenser la gouvernance du Taekwondo en Côte d'Ivoire pour assurer un véritable avenir à nos champions. Cela passe par une meilleure organisation, une gestion saine des ressources, et surtout un respect absolu des recommandations de la World Taekwondo", insiste-t-il.

Il soulève également la question de la formation des athlètes et des entraîneurs, qui est un levier fondamental pour assurer la pérennité de la discipline dans le pays. "L’avenir du Taekwondo ivoirien dépend d’un véritable programme de formation continue. Les athlètes et les entraîneurs doivent être constamment formés et mis à jour sur les dernières techniques et stratégies internationales", affirme le président de la FITKD.

Les conséquences pour les athlètes

Les athlètes ivoiriens se retrouvent dans une situation paradoxale : sur le terrain, ils brillent, mais en coulisses, la gestion du Taekwondo met des obstacles à leur parcours. Leurs performances en compétition sont souvent éclipsées par des problèmes organisationnels internes. 
Me Ali Diomandé le reconnaît : "Il est difficile pour nos athlètes de se concentrer pleinement sur la compétition lorsqu'ils savent que la fédération est en proie à de tels problèmes de gestion."

Une nécessité de changement pour l'avenir

Les appels au changement sont nombreux et concernent aussi bien la gestion des ressources que la mise en place de structures plus solides pour soutenir les athlètes dans leur développement. 
"Le Taekwondo a un avenir brillant en Côte d'Ivoire, mais il est impératif que nous corrigions ces erreurs de gouvernance. Nos athlètes méritent mieux", conclut Me Ali Diomandé.

Pour l’avenir du Taekwondo ivoirien, la réforme est donc essentielle. Un appel à la transparence et à une gestion plus rigoureuse des ressources doit être entendu. Si la fédération ivoirienne parvient à surmonter ces défis internes, la Côte d'Ivoire pourrait bien redevenir une référence incontournable sur la scène du Taekwondo mondial.

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