Alain Foka et Nathalie Yamb, deux figures camerounaises influentes sur les réseaux sociaux et partageant un intérêt commun pour le public panafricain et souverainiste, sont actuellement en conflit.
Les divergences entre Nathalie Yamb et Alain Foka, deux figures influentes du débat africain, ont récemment pris une tournure publique, mettant en lumière des fractures au sein du camp des soutiens aux juntes sahéliennes. Connue pour ses positions anti-impérialistes et son soutien aux régimes militaires qui se sont installés dans plusieurs pays du Sahel, Nathalie Yamb s’est souvent posée comme une voix critique vis-à-vis des ingérences occidentales en Afrique. De son côté, Alain Foka, journaliste et animateur de l’émission « Archives d’Afrique », s’est aussi fait le champion d’une Afrique libérée des influences étrangères.
En effet, Alain Foka, connu pour ses émissions captivantes sur YouTube où il cumule des millions de followers, n’a jamais arrêté de dénoncer l’exploitation de l’Afrique par les puissances néocoloniales, soutenues par des politiciens africains qu’il qualifie de « diplômés aux ordres » et « victimes du syndrome de Stockholm », selon Jeune Afrique.
Selon lui, les récents coups d’État en Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso, Guinée et Niger) est une réponse aux régimes corrompus et contrôlés de l’extérieur. Saluant la bravoure des dirigeants militaires tels qu’Assimi Goïta, Ibrahim Traoré, Mamadi Doumbouya et Abdourahamane Tiani, il les considère comme des « game changers » qui ont mis fin à un système dépassé et amélioré la situation sécuritaire.
Nathalie Yamb, ne partage pas cette vision. En plein lynchage contre Alain Foka sur les réseaux sociaux, elle rappelle que le Mali, le Niger et le Burkina Faso restent en proie à la « guerre » et à la « déstabilisation étrangère ». Elle reproche à Alain Foka d’inclure Mamadi Doumbouya dans ses louanges, un leader qu’elle n’apprécie pas, estimant qu’il n’a rien changé aux intérêts étrangers en Guinée.
Par ailleurs, Nathalie Yamb va plus loin en décrivant Alain Foka comme un « businessman sans foi ni loi » et « malhonnête », affirmant qu’il n’a jamais été engagé dans la lutte panafricaine ou souverainiste. Elle critique également son passé au sein de la Françafrique, déclarant que le peuple se souvient de ceux qui ont servi ce système pendant des décennies.
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