
La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) est préoccupée par les tensions diplomatiques. Dans un message, l'organisation régionale a fait part de sa « vive inquiétude » face à cette crise récente le mercredi 9 avril.Elle a exprimé son « suivi attentif des récents événements ayant un impact sur les relations » entre les deux nations, et a lancé « une pétition au Mali et à l'Algérie pour qu'ils apaisent la tension, encouragent la discussion et se servent des dispositifs régionaux et continentaux pour résoudre les conflits ».Le divorce a été officialisé.
Les déclarations réciproques récemment diffusées par les autorités maliennes et algériennes révèlent une hostilité à peine dissimulée. Bamako accuse le gouvernement algérien de « sponsoriser le terrorisme mondial », alors qu'Alger, « consternée » par ces allégations, ne s'est pas gêné pour qualifier le régime d'Assimi Goïta de « coup d'état qui a plongé le Mali dans un cercle vicieux d'insécurité, d'instabilité, de désolation et de misère ».De plus, les autorités maliennes ont déclaré qu'elles se retiraient sans délai du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) basé en Algérie – une coalition de forces militaires du Sahel luttant contre le « terrorisme ». Elles envisagent également d'intenter une action en justice devant des tribunaux internationaux « pour actes d'agression ».
Le mardi 8 avril, une centaine d'individus ont aussi organisé une protestation devant l'ambassade algérienne à Bamako, s'opposant ainsi aux « actions de l'Algérie » dirigées contre le Mali.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :