Affi N'guessan ''mâte" sa rébellion et accentue les divisions internes

Alors que des voix s’élèvent pour contester son leadership, Affi N’Guessan a, habilement, manœuvré pour garder la main en écartant ceux qui désavouent, publiquement, sa posture de président du Fpi. Réuni autour du thème "Fpi 2025: rassembler pour gagner", le parti socialiste est sorti de ses assises avec de profondes divergences.

A douze mois de la présidentielle ivoirienne pour laquelle il a été investi par le congrès pour porter les couleurs du FPI, l'ex-Premier ministre ivoirien (2000-2003), a livré sa formation politique à tous les vents, n'écoutant que sa propre voix dans la conduite du parti, se croyant infaillible.

Et pourtant, il a officiellement, dissous, lors des assises de Yamoussoukro, le partenariat scellé, le 2 mai 2023,  avec le parti présidentiel au motif que "le partenariat était devenu caduc avec le RHDP, c'est pourquoi nous avons rompu. Ce n'est pas une question d'argent''. 

Lui qui justifiait cet accord par le fait que ''la réconciliation impose de pardonner pour surmonter les déchirures et les drames du passé’’, expliquant que ‘’quoi qu’il soit arrivé par le passé, l’exigence d’un avenir commun doit l’emporter sur le désir de vengeance’’. 

Malgré la mise en garde de certains cadres de son parti pour lesquels ce partenariat entre le FPI et le RHDP était irréaliste, il avait conclu cet accord tambour battant.

Aujourd'hui, Affi N'guessan livre une guerre à ceux qui militent pour une affirmation dudit partenariat avec le parti présidentiel. Et sur les 7000 congressistes attendus, seuls 64% ont effectué le déplacement de Yamoussoukro. 

Si le quorum est ainsi atteint pour délibérer valablement, il n'en demeure pas moins que les 3600 délégués restés chez eux constituent une force en moins pour le parti. Au nombre de ceux-ci, l'ex-secrétaire général Sangaré Issiaka, les Vice-présidents Godé Pierre et Diabaté Beh ainsi que d'autres cadres de premier plan, tous suspendus par le congrès pour une période de trois à cinq ans. 

Leur crime? Membres du courant interne " Démocratie et Valeurs", ils ont jugé ‘’inacceptable'' la rupture avec le RHDP. Il est indéniable qu'à un an du scrutin présidentiel, "le FPI est loin de rassembler pour gagner au sortir du congrès à la gloire du Président Affi", peste un des meneurs du courant qui n'écarte pas d'autres actions.