Charles Blé Goudé, président du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Égalité des Peuples (COJEP), a lancé un appel solennel au président Alassane Ouattara pour l’adoption d’une loi d’amnistie. Il a exprimé son souhait de tourner la page des blessures liées aux crises politiques et militaires qu’a connues le pays.
« J’appelle solennellement le Président Ouattara à utiliser les pouvoirs que lui confère notre Constitution pour que nous puissions tourner définitivement cette page douloureuse de notre histoire », a affirmé Charles Blé Goudé ce mercredi 11 décembre au terme d'une rencontre avec le président de la Commission Électorale Indépendante, Coulibaly Kuibiert, à Abidjan.
Charles Blé Goudé a insisté sur le fait qu’une loi d’amnistie serait essentielle pour lever les accusations qui pèsent encore sur lui. Rappelant les décisions prises en faveur d’autres personnalités impliquées dans les crises ivoiriennes, il a souligné une inégalité de traitement.
« Le président Gbagbo a été gracié, le Général Dogbo Blé a été gracié, l’ex-Première dame Simone Ehivet a été amnistiée. Moi, pas. Ni amnistié, ni gracié. C’est une injustice », a-t-il déclaré.
Blé Goudé, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) en 2021 aux côtés de Laurent Gbagbo pour leur rôle présumé dans les violences post-électorales de 2010-2011, reste sous le coup de condamnations en Côte d’Ivoire. Il a notamment écopé de 20 ans de prison pour des accusations de « crimes contre les populations, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes économiques ».
Pour autant, il revendique désormais une réhabilitation totale, qu’il considère essentielle pour sa contribution à la réconciliation nationale. « Nous étions quatre à faire l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour internationale. Aujourd’hui, les autres bénéficient d’une grâce ou d’une amnistie, mais pas moi », a-t-il rappelé.
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