Il s’agit de Kando Soumahoro, membre de Générations et peuples solidaires (GPS), le mouvement de Guillaume Soro.
Si l’on en croit des membres de sa famille et des cadres de GPS qui ont tous requis l’anonymat, l’ancien député de Biankouma, a été convoqué ce mardi 13 août 2024, à la préfecture de police d’Abidjan.
Là-bas, ce proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale, aurait été interrogé sur sa participation à une activité de l’opposition, réclamant de meilleures conditions d’organisation de la présidentielle de 2025.
Il serait surtout reproché à M. Soumahoro, d’avoir signé la charte d’adhésion à ce groupement de l’opposition au nom de GPS.
« Selon la procureure en charge de son dossier, GPS étant dissout par la justice, il n’était nullement admissible que le mouvement au nom de son représentant signe la charte », témoigne un proche de l’ex-député, qui a déjà séjourné en prison de décembre 2019 à octobre 2020, à la suite du retour manqué à Abidjan, le 23 décembre 2019 de Guillaume Soro.
Kando Soumahoro avait alors été arrêté en même temps que plusieurs proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale, en rupture de ban avec la majorité présidentielle au pouvoir depuis janvier 2019.
En attendant son procès qui devrait se tenir selon la procédure des flagrants délits, le cadre de GPS retrouve au PPA, un autre de ses camarades qui y a été déféré le vendredi 9 août 2024. Il s’agit de Mamadou Traoré.
Convoqué le 8 août au parquet du tribunal de première instance du Plateau, ce dernier, au deuxième jour de son audition, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour « diffusion de fausses informations ».
Ces arrestations marquent un nouveau tournant dans les relations tendues entre Guillaume Soro et le camp présidentiel. Le 22 février 2024, Alassane Ouattara avait accordé la grâce présidentielle à une cinquantaine de prisonniers dits politiques, au nombre desquels une vingtaine de proches de l’ex-Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro.
Ce geste du président Alassane Ouattara avait amené Guillaume Soro à téléphoner au chef de l’Etat, pour entre autres lui exprimer sa « satisfaction et ses remerciements pour l’élargissement de ses compagnons emprisonnés », selon une déclaration de GPS en date du 23 juillet 2024.
Il s’agissait d’un contact inédit et cela avait laissé entrevoir une possibilité de réconciliation entre les deux personnalités.
Outre Kando Soumahoro et Mamadou Traoré, Souleymane Kamaraté Koné dit Soul To Soul, grand bénéficiaire de la grâce présidentielle du 22 février 2024, fait l’objet d’une nouvelle procédure judiciaire. Son procès a été repoussé en octobre 2024, à la rentrée judiciaire.
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