Exercice inédit dans l'histoire de l'Union africaine, les candidats au poste de président de la Commission de l'UA vont débattre ce vendredi. Le successeur de Nkosazana Dlamini-Zuma doit être désigné en janvier, lors du sommet de l'organisation, mais les Etats-membres n'ont pas encore réussi à se mettre d'accord sur un nom.
Parmi les cinq candidats au poste de président de la Commission de l'UA, il y en a deux qui se sont déjà présentés au sommet de juillet dernier à Kigali et qui ont échoué.
Il s'agit de la ministre botswanaise des Affaires étrangères Pelonomi Venson-Moitoi et le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères Agapito Mba Mokuy. Autant dire que leurs chances apparaissent aujourd'hui assez minces.
Et puis il y a trois nouveaux candidats qui apparaissent comme les favoris. Pour le Kenya, la ministre des Affaires étrangères Amina Mohamed Jibril ; pour le Tchad, le ministre des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat ; et pour le Sénégal, l'ancien ministre à la présidence et ex-représentant spécial de l'ONU Abdoulaye Bathily.
Chacun a ses atouts. Au premier tour, la Kényane aura le soutien de l'Afrique de l'Est, le Tchadien celui de l'Afrique centrale et le Sénégalais celui de l'Afrique de l'Ouest.
Mais cette compétition tombe aussi au moment précis où le Maroc espère revenir dans la grande maison africaine aux dépens de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Les pro-Marocains de l'UA pourraient donc être tentés de voter pour Abdoulaye Bathily. Le président sénégalais Macky Sall est en effet un allié du roi Mohammed VI.
Tandis que les pro-RASD et les pro-Algériens pourraient préférer voter en faveur du Tchadien Moussa Faki Mahamat. Le secret espoir d'Amina Mohamed Jibril est sans doute de tirer profit de ce bras de fer.
RFI
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