La Protection civile nigérienne a publié ce week-end le bilan des fortes pluies qui frappent le pays depuis le début du mois de juin : avec quelque 35 morts, on est loin des 73 morts de l’année dernière et des plus de deux millions de personnes qui avaient dû recevoir une aide humanitaire, mais l’alerte est donnée et la saison des pluies étant encore loin d’être achevée.
Dans la commune de Timia, logée au cœur du massif de l’Aïr, au nord d’Agadez, au début du mois de juillet, les pluies torrentielles ont emporté huit vies. « C’est au début du mois de juillet, rapporte Adouma Alghoubas, le secrétaire général de la commune de Timia. Un véhicule 4x4 s’est embourbé dans un cours d’eau. Il y a eu huit morts, sept femmes et un homme. Les corps ont été emportés par l’eau et nous avons pu les récupérer le long du Kori. ». Le Kori de Timia est un cours d’eau à écoulement épisodique.
La région de Maradi, dix morts, et la ville de Niamey, huit morts, comptent également parmi les plus touchées, selon la Protection civile nigérienne.
Des logements construits en zone inondable
Ces dernières années, les conséquences néfastes des fortes pluies sont de plus en plus importantes. Moctar Mamoudou est le directeur de l’Agence nationale de modernisation des villes du Niger. « C’est aussi une accumulation de certaines pratiques comme l’occupation des espaces inondables qui créent des dégâts. Pour le cas de Niamey, quelques mois avant la saison des pluies, il y a eu ces derniers mois des travaux de renforcement des digues et de nouvelles constructions de digues »
Toujours selon la Protection civile nigérienne, 2 500 logements ont déjà été détruits dans le pays, et plus de 700 têtes de bétails ont péri.
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