La radio d‘État en Angola a annoncé ce vendredi que le président Eduardo dos Santo, au pouvoir depuis 37 ans, ne sera pas candidat à un autre mandat en 2017.
Souffle-t-il une nouvelle ère sur le continent africain ? Après la défaite surprise du Gambien Yahya Jammeh à la présidentielle – qu’il a reconnue – c’est l’Angola qui sert un autre coup de théâtre ce vendredi. Le président angolais Eduardo dos Santos a décidé de ne pas rempiler en 2017.
Jusqu’en milieu de matinée ce vendredi, Eduardo dos Santos avait semé le flou sur la suite de sa carrière politique. Au lancemement de la campagne de son parti, le MPLA, pour les élections de 2017, il était resté évasif sur sa candidature ou non aux prochaines élections présidentielles.
“Notre objectif est de gagner les élections avec la majorité absolue ou, au minimum, une majorité qualifiée”, avait-il lancé lors d’un discours devant le comité central de son Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA).
“La clé de ce succès sera la discipline et l’union de tous autour de nos candidats”, avait-il poursuivi devant les dirigeants de son parti réunis dans la capitale Luanda.
En mars cependant, le chef de l‘État angolais avait annoncé qu’il prendrait sa retraite politique en 2018, soit un an après les élections. Une annonce qui avait laissé libre cours à toute spéculation ; certains prévoyant que le chef du MPLA se présenterait et passerait ensuite le pouvoir à un de ses potentiels successeurs si jamais il était élu.
Agé de 74 ans, Eduardo dos Santos avait été réélu en août à la tête du MPLA. Mais ces dernières semaines, des rumeurs sur son état de santé s‘était amplifiées, poussant le parti au pouvoir à pondre un communiqué pour les démentir.
“Il est clair que l’objectif numéro 1 des ennemis de la paix est de semer la confusion au sein du peuple angolais et de décourager les investisseurs nationaux et étrangers”, a déploré le parti au pouvoir jeudi soir, assurant que son chef avait normalement présidé jeudi les travaux de son bureau politique.
Après 37 ans de règne sans partage du MPLA et une présence tout aussi influente dans la sphère politique angolaise, le retrait du leader dos Santos semble avoir été préparé. Il doit notamment céder sa place à la tête du parti à l’actuel ministre de la Défense João Lourenço, a précisé un membre du comité central du parti, João Pinto. Reste à savoir si le nouveau chef fera l’objet de consensus.
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