Rentré au Sénégal la semaine dernière, l'ex-chef de l'Etat a appelé à empêcher l'élection du 24 février qui, selon lui, est "verrouillée" pour assurer la réélection de Macky Sall.
M. Wade a de nouveau appelé mercredi à "s'attaquer aux bureaux de vote" et à brûler le matériel électoral.
"Le Sénégal est une République qui marche", a réagi jeudi le ministre de l'Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, cité par l'Agence France-Presse.
Le pays "a l'habitude d'organiser des élections", a rappelé M. Ndiaye, ajoutant qu'au Sénégal, "on ne peut pas, on ne peut plus truquer des élections".
Le Sénégal a connu deux alternances, en 2000 et en 2012, et aucun coup d'Etat. Il est présenté comme un modèle de démocratie en Afrique, mais les campagnes électorales sont souvent émaillées de violences.
Trois personnes ont été tuées en début de semaine, à Tambacounda (est), dans des heurts entre militants du président-candidat Macky Sall et ceux d'El Hadji Issa Sall, l'un de ses quatre adversaires.
L'opposition dénonce l'invalidation des candidatures des deux principaux rivaux potentiels du président Macky Sall, le fils et ancien ministre d'Abdoulaye Wade (2000-2012), Karim Wade, et le maire déchu de Dakar Khalifa Sall. Ils sont tous les deux frappés par des condamnations judiciaires.
Dans un communiqué publié jeudi, le gouvernement "condamne fermement cette attitude permanente de subversion, d'appel à la violence et à l'insurrection".
"Ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi", prévient-il.
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