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Burkina : Djibrill Bassolé est finalement inculpé pour « trahison »

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Burkina : Djibrill Bassolé est finalement inculpé pour « trahison »

Au Burkina Faso, le juge d'instruction en charge de l'enquête sur le coup d'État raté du général Gilbert Diendéré a finalement inculpé l'ancien ministre des Affaires étrangères de "trahison". Une décision qui soulage ses avocats pour qui Bassolé "n'a rien à craindre dans ce dossier".

Dans son ordonnance de règlement datée du 24 juillet dernier, le juge d’instruction abandonne la quasi totalité des charges – attentat à la sûreté de l’État, association de malfaiteurs, meurtre, coups et blessures volontaires – qui pesaient sur le général Djibrill Bassolé dans le cadre de l’enquête sur le coup d’État manqué de septembre 2015. Il n’est désormais accusé « que » de collusion avec des forces étrangères en vue d’attaquer le Burkina Faso. Une décision qui sonne pour l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Comparé et ses conseils comme une « victoire d’étape », en attendant que la chambre de contrôle ne donne son avis sur l’ordonnance du juge, ouvrant ou pas la voix à un éventuel procès qui devrait se tenir avant la fin de cette année.

Contacté par Jeune Afrique, un des avocats de Bassolé, qui a requis l’anonymat, se dit soulagé. « Il est évident que depuis le départ, Bassolé n’avait rien à voir avec le coup de force du régiment de sécurité présidentielle. Quand on regarde le dossier, le seul élément consistant pour l’accusation porte sur les écoutes téléphoniques. Malgré le fait que leur authenticité soit remise en cause et que l’on se sache pas d’où elles viennent, l’accusation à tenu mordicus à les avoir dans le dossier. Du coup, la seule charge solide sur laquelle l’accusation allait s’appuyer est bel et bien la trahison », déclare l’avocat.

« Guillaume Soro ne sera pas présent au procès »

Selon lui, le juge d’instruction fonde l’accusation sur la supposée conversation téléphonique entre Djibrill Bassolé et Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Or dit-il, une contre expertise réalisée par les conseils du général, qui n’a jamais été acceptée par le juge, révèle « qu’il ne s’agit pas d’une conversation téléphonique mais d’un montage ».

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