Au Burkina Faso, l'audience de confirmation des charges se poursuit au tribunal militaire de Ouagadougou. Plusieurs semaines après le début de cette audience, le général Djbrill Bassolé était face à la chambre de contrôle de l'instruction ce mercredi. Inculpé pour trahison dans le cadre de l'enquête sur la tentative de coup d'État de septembre 2015, le juge soupçonne l'ex-patron de la diplomatie burkinabè de « collusion avec des forces étrangères en vue d'entreprendre des hostilités contre le Burkina Faso ».
Les discussions ont été beaucoup plus techniques pour ce premier jour de la comparution du général Djibrill Bassolé devant la chambre de contrôle de l'instruction du tribunal militaire de Ouagadougou. Les avocats de la défense ont soulevé certaines irrégularités pour demander l'annulation de la procédure contre l'ex-ministre des Affaires étrangères.
Les débats se sont focalisés sur les documents sonores issus de la présumée conversation téléphonique entre le général Bassolé et le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro. Selon une source judiciaire, les avocats du général Djibrill Bassolé dénoncent la violation de la vie privée de leur client.
Les enregistrements de la conversation ont été obtenus de manière frauduleuse, selon eux. Et pour la défense, des documents obtenus de manière irrégulière et non authentifiée ne peuvent être utilisés dans le cadre de cette procédure, relate notre source. Ce que rejette l'accusation qui estime qu'au regard de la menace qui pesait sur la sureté de l'Etat, cet argument ne peut être évoqué. La sureté de l'Etat étant plus importante que la protection de la vie privée.
Après plusieurs heures de discussions devant la chambre de contrôle, l'audience a été suspendue à la tombée de la nuit et elle reprend ce jeudi.
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