Djibrill Bassolé n’a pas dit adieu à ses espoirs de liberté. Poursuivi par la justice burkinabé pour, entre autres, « attentat contre la sûreté de l’État » et soupçonné d’avoir soutenu le coup d’État manqué du 17 septembre 2015 mené par le général Gilbert Diendéré, l’ancien chef de la diplomatie de Blaise Compaoré a déposé plainte jeudi 15 septembre devant le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires, a-t-on appris auprès de son avocat français, Me Varaut, qui est chargé du dossier avec sa confrère burkinabè Antoinette Ouédraogo.
« Nous considérons que c’est nécessaire car la justice burkinabè ne fonctionne pas normalement », explique Me Varaud. « Pour qu’il ne se présente pas à l’élection présidentielle, on a cherché des preuves d’une infraction pour le mettre en détention. La justice fait les choses à l’envers. C’est un prisonnier politique qui est là pour faire un exemple et pour solidifier un pouvoir politique naissant », ajoute encore l’avocat. Le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires a notamment déjà rendu des avis dans l’affaire de Karim Wade, au Sénégal, ou dans celle de Lydienne Yen Eyoum, au Cameroun. Source : Jeune Afrique
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